les citations
vermine n. f.
Au sing. à valeur générique la vermine rural, usuel
1. Normandie, Haute Bretagne "les rats, les souris, les mulots". La vermine dans les greniers (BrasseurNorm 1990). Des chats […] pour attraper la vermine (SchortzSenneville 1998, 173).
1. Les chiens étaient peu nombreux à Saint-Mars. / Des chats, par contre, il y en avait dans toutes les maisons. « C’est pour détruire la vermine. » Chez nous, comme chez les autres, on trouvait plusieurs chats et aussi beaucoup de souris. Sans les chats, il y en aurait eu sûrement davantage. (G. Chevereau, Une Enfance à la campagne, 1987, 91.)
2. […] ne laisser [lors de la confection d’un toit de chaume] nul grain qui attire la vermine et nuit à la durée du toit. (A. Alexandre, Le Horsain, 1988, 489.)
2. Lorraine "insectes et/ou petits rongeurs nuisibles aux cultures".

◆◆ commentaire. Attesté dep. le 1er quart du 12e s. dans le français de Normandie ("toutes sortes de bêtes nuisibles (souris, serpents, etc.)" Philippe de Thaon, Bestiaire, FEW), ce sens semble avoir connu une large diffusion, y compris dans les français d’Amérique où il est toujours en usage : Québec (Dionne 1909 ; GPFC 1930 ; DQA 1992), Acadie (NaudMadeleine 1999) et Louisiane (DitchyLouisiane 1932) ; il est notable cependant que l’une des deux aires où il est encore relevé (le quart nord-ouest) soit celle où se localise sa plus ancienne attestation. Sens absents des dictionnaires généraux contemporains, qui ne retiennent que le sens "ensemble des insectes (pouces, poux, etc.) parasites de l’homme et des animaux".
◇◇ bibliographie. MoisyNormand 1887 ; MasseHavre 1903 ; FaureYssingelais 1973 "toutes sortes de petites bêtes" [?] ; RLiR 42 (1978), 186 (Normandie) ; RézeauOuest 1984 et 1990 ; LepelleyBasseNorm 1989 ; BrasseurNorm 1990 ; LanherLitLorr 1990 ; LepelleyNormandie 1993 ; SchortzSenneville 1998 ; BlanWalHBret 1999 « usuel partout » ; FEW 14, 292b, vermis.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Meurthe-et-Moselle, Moselle, 100 % ; Vosges, 85 % ; Basse-Normandie, 80 % ; Meuse, 65 %.