biais n. m.
1. 〈Loire, Dauphiné, Provence, Languedoc oriental et occidental (spor.), Aveyron, Lozère, Ardèche, Haute-Loire, Puy-de-Dôme〉 fam.
1.1. "moyen (ou manière d'être) que l'on peut mettre en œuvre pour accomplir qqc.". Je trouverai bien un moyen […], je t'aurai, d'un biais ou de l'autre ! (J. Anglade, Un front de marbre, 1970, 151).
1. Après la messe, on se rassembla autour du monument.[…] On lui posait des questions :
« Pourquoi que… ? Comment que… ? Est-ce que tu trouves pas que… ? » Lui se contentait de répondre : « S'il vous plaît pas, démolissez-le, et faites-en un autre à votre biais. » (J. Anglade, Un front de marbre, 1970, 81.)
2. On m'interdisait de sortir. Cependant, je trouvais le biais de lui parler, de fenêtre à fenêtre. (J. Anglade, Jean Anglade raconte, 1975, 35.)
3. La Cévenne sait un biais pour se recroqueviller sur elle-même dans ses trop grands vallons après le départ
des estivants, à la façon de l'homme à moitié endormi qui se replie en chien de fusil
dans le lit quand sa femme se lève. (J.-P. Chabrol, La Cévenne par ses gens, 1976, 200.)
4. Beaucoup de prisonniers cherchaient à s'évader, pas mal réussissaient à prendre le
large soit d'un biais, soit de l'autre. (Les Carnets de guerre de Gustave Folcher, 2000 [1981], 158.)
5. On pinça les lèvres devant lui. Notez bien, on l'aurait fait avec n'importe qui. C'est
notre biais de ne faire confiance à personne. (P. Magnan, Le Mystère de Séraphin Monge, 1990, 29.)
6. La Françoise ne voulait absolument pas donner la véritable raison de sa visite au
curé. Elle trouva le biais pour ne pas l'avouer. (Panazô, La Françoise, ma mère, 1996, 162.)
— En part. "opportunité, occasion". Ça va bien qu'on a le biais d'en parler, mais […] (QuesnelPuy 1992, 4).
1.2. Dans des loc. verb.
— avoir bon ou mauvais (ou adj. de ces paradigmes) biais "avoir une bonne ou une mauvaise façon de s'y prendre pour réaliser quelque chose". Vous avez un drôle de biais pour gratter les pastonades [= carottes] (J. Anglade, Les Ventres jaunes, 1991 [1979], 241). Tu as mauvais biais, donne-moi donc ce tournevis (BlancVilleneuveM 1993).
7. Souvent je m'arrête pour le regarder. En dépit de son jeune âge, il a déjà bon biais pour mélanger le ciment au sable, faire un trou au milieu, ajouter la proportion
d'eau convenable et brasser le tout à la pelle pour obtenir un mortier de belle allure.
(P. Magnan, L'Amant du poivre d'âne, 1988, 383.)
— 〈Provence, Lozère (nord)〉 donner le biais "donner l'orientation du parcours (d'un troupeau), l'impulsion qui va lancer le déroulement
d'un parcours attendu".
□ Dans un énoncé définitoire ordinaire.
8. On appelait ça « donner le biais ». « Donner le biais », c'est en quelque sorte diriger le troupeau sans l'accompagner parce que les bêtes
« ont un tour » dans le pâturage, une sorte de circuit naturel. Elles partent le matin de tel endroit
et elles reviennent le soir à l'endroit d'où elles sont parties. Ça facilite le gardiennage.
(J. Durand, André Bouix, gardian de Camargue, 1980, 120.)
9. Généralement, chaque soir avant de revenir à sa cabane, le berger quitte son troupeau
en lui donnant le « biais » ; c'est-à-dire une direction choisie. Ainsi il sait où ses moutons vont dormir et[,]
au petit jour, il les retrouve facilement. (Br. Auboiron, G. Lansard, La Transhumance et le berger, 1998, 103.)
— 〈Provence〉 (ne pas) venir à biais à qqn "(ne pas) être facile à faire pour qqn, (ne pas) lui convenir". Ça me vient pas à biais (BlanchetProv 1991).
— 〈Haute-Loire, Puy-de-Dôme, Creuse, Corrèze, Haute-Vienne, Dordogne (nord)〉 prendre le biais "s'habituer à une situation, à une activité nouvelle". Maintenant, c'est bon, on a pris le biais (QuesnelPuy 1992, 4).
2. 〈Loire, Isère, Hautes-Alpes, Provence, Languedoc, Aveyron, Drôme, Ardèche, Haute-Loire,
Puy-de-Dôme〉 souvent dans la loc. verb. avoir le biais.
— "adresse manuelle, coup de main qui témoigne d'un savoir-faire pratique". Stand. griffe, savoir-faire, talent. – La cuisine qui est essentiellement flair, « biais de faire » (M. Rouanet, Petit Traité romanesque de cuisine, 1997 [1990), 23). Il a bien attrapé le biais (QuesnelPuy 1992 s.v. attraper).
10. « Pas si vite. Tu manques de biais. Tu tires [le soufflet de forge] jusqu'au bout, lentement, et tu laisses remonter
de même. Comme si tu respirais bien à fond […]. » (R. Sabatier, Les Noisettes sauvages, 1983 [1974], 102.)
11. Victor parla du biais d'Olivier pour lever les balances [à écrevisses] mais l'enfant savait que c'était
pour lui faire plaisir. (R. Sabatier, Les Noisettes sauvages, 1983 [1974], 282.)
12. Cependant, frère Calixte la considérait avec curiosité, car la selle détonnait sur
cette bête. Le moine avait rencontré presque toutes les selles de l'arrondissement.
Il croyait pouvoir reconnaître du premier coup d'œil le biais du bourrelier qui les avait façonnées. (P. Magnan, Les Charbonniers de la mort, 1982, 105-106.)
13. Toutes les filles cousaient et tricotaient, mais tout le monde n'avait pas le « biais ». (M. Rouanet, Nous les filles, 1990, 221.)
14. Quand l'enfant prend un pic pour la première fois, il ne peut pas le soulever, il
lutte avec la lourdeur de l'outil. Son père lui montre alors comment faire, il lui
explique que dans la vie la plus précieuse des qualités est ce qu'on appelle le biais. C'est une manière adroite de faire les choses. Il y a ceux qui ont du biais et ceux qui n'en ont pas. […] Peut-on acquérir du biais ? C'est une vieille question dont la réponse n'est pas certaine. Oui, on peut apprendre
à mieux tenir son outil, à mieux se placer pour un travail, à mieux répartir son effort.
Tout cela peut aider. Mais il vaut mieux, tout de même, avoir du biais de naissance. C'est un atout considérable pour la vie. (J.-Cl. Carrière, Le Vin bourru, 2000, 57-58.)
□ Avec ou dans un commentaire métalinguistique incident.
15. Si vous débutez, faites très attention à votre manière de jouer. C'est ce qu'on appelle
le « biais » […]. C'est au cours de vos premiers essais que vous allez acquérir le style qui sera
le vôtre pour toujours. Prenez donc de bonnes habitudes dès votre initiation. (Otello,
Plein Soleil sur la pétanque, 1970, 13.)
16. Mais les bêtes, on ne les met pas dans sa poche comme ça. Le gardian*, il est nécessaire qu'il ait « le biais », « la main ». Si tu es en dehors de la main, tu n'auras aucun pouvoir. (J. Durand, André Bouix, gardian de Camargue, 1980, 141)
17. Chaque famille ou presque élève un cochon ou deux. […] Quand le moment est venu de
le tuer […] on fait venir le saigneur et la charcutière. Le saigneur tue le cochon
et le découpe. La charcutière […] organise le travail, elle connaît les proportions,
la façon de s'y prendre, « elle a le biais ». (R. Domergue, Des Platanes, on les entendait cascailler, 1998, 28.)
— "goût pour une activité".
18. – Tu as eu plus de « biais » pour cela [= pour manger] que pour tailler la vigne. (Cl. Fourneyron, Quel Temps faisait-il en Auvergne ?, 1991, 312.)
□ Avec un commentaire métalinguistique incident.
19. – Lui qui n'a déjà pas beaucoup de biais (goût), ni pour travailler la terre, ni pour bricoler, lui qui répugne l'armée, qui
est assez têtu, qui sait tout juste conduire une brouette, je ne sais pas trop où
va-t-il atterrir ! (Cl. Fourneyron, Les Rêves bleus, 1993, 17.)
— "savoir-faire dans les relations sociales, entregent". Ta sœur […] ! elle a le biais pour virer la tête des hommes (BouvierMars 1986). Parfois par ironie. Y'a pas à dire, tu as le biais, toi, pour dire des choses aimables (BouvierMars 1986).
20. Tu comprends, j'ai toujours été sympathique. Et ça, dans le commerce, c'est la première
des choses. Ou on a le biais ou on l'a pas. Moi je l'avais. (R. Bouvier, Tresse d'aïet, ma mère, 1997 [av. 1992], 26.)
— 〈Loire, Isère, Drôme, Provence, Lozère (nord), Ardèche, Haute-Loire (Velay)〉 "bon sens" (souvent employé dans une ambiance de négation). Ce gamin n'a point de biais (DornaLyotGaga 1953). Si tu avais deux sous de biais, tu l'aurais compris tout seul (MédélicePrivas 1981). T'as pas plus de biais qu'un enfant de dix ans (ArnouxUpie 1984).
21. Je lui garderais bien [les brebis] quelques jours de plus… si c'est un ami… Maintenant,
si c'est un Russe, qu'il ait pas le biais de mettre… d'apporter un paquet de tabac… Y m'apportaient souvent du tabac, les gars,
pendant la transhumance. (Berger des Ducs, enq. Margeride, août 1979).
— 〈Hautes-Alpes〉 être de biais loc. verb. "être dans la bonne position". Là, ne bouge plus, maintenant tu es de biais, je vais planter deux clous et ça ira (GermiChampsaur 1996).
— 〈Languedoc〉 sans biais loc. nom. "personne sans adresse, qui manque de savoir-faire"a. Stand. maladroit.
a Exemple type de filiation lexicographique directe (Sauvages 1785 > VillaGasc 1802
> SéguyToulouse 1950 > CampsLanguedOr 1991 et BoisgontierMidiPyr 1992), et dérivée
chez PomierHLoire 1835. V. encore EspallBernisToulouse 1979.
3. 〈Isère, Provence, Aveyron, Puy-de-Dôme, Corrèze, Haute-Vienne, Dordogne (nord)〉a "allure, aspect, tournure". Dans les loc. verb. :
a À Lyon on relève un emploi isolé, illustré par un exemple tiré des Vieilleries Lyonnaises de Nizier du Puitspelu (2e éd., 1891), et un exemple tiré des « Chroniques de la Mère Cottivet » (non daté) dans le journal Guignol (SalmonLyon 1995). Les enquêtes DRF sont négatives pour cet emploi.
— avoir bon ou mauvais biais "faire bonne ou mauvaise impression par son allure, sa mine, sa mise". Elle a beau essayer de bien s'habiller, elle aura toujours mauvais biais (BlancVilleneuveM 1993). Ces gens, je ne les connais pas, mais je les ai vus, ils ont bon biais (PotteAuvThiers 1993). Synon. région. marquer* bien/mal.
22. – J'y avais vu, au moment où il me déchargeait mon fût, le Petit Louis, qu'i me trahissait.
Il avait pas bon biais. La barrique encore sur le poulain, il se cachait le nez dans son tablier de cuir,
tout hontous [honteux]. (A. Aucouturier, Le Milhar aux guignes, 1995, 59.)
— avoir un drôle de biais péj. (par litote) "avoir un aspect, une apparence inattendus ou douteux".
23. – Qu'est-ce que c'est ? demande la vieille.
– Un potiron pour faire une soupe. Ça nous changera des patates. – Il a un drôle de biais, son potiron ! (J. Anglade, Le Voleur de coloquintes, 1972, 136.) 24. Quand il les eut quittés, après d'autres embrassades, Francisque demanda à la Gerzatoise
ce qu'elle pensait de ce garçon : il me semble que la ressemblance y est, dit-elle.
Mais celui-là a vraiment un drôle de biais. Elle ne précisa point sa pensée. (J. Anglade, Un temps pour lancer les pierres, 1974, 316.)
— prendre un bon ou un mauvais biais loc. verb. [Le sujet désigne un enfant, un animal qu'on élève, une plante] "se développer de façon satisfaisante ou non".
25. Il s'appelait Arthur, le lapin blanc. C'est le Félix qui l'avait baptisé du temps
où elle le tenait au creux de son tablier, gros comme un poing, pour lui faire boire
le lait à la cuillère – même qu'il y avait pris un bon biais, le diable ! (Cl. Vincent, Les Roses de l'hiver, 1982, 56.)
— prendre qqn par le bon biais loc. verb. "aborder (une personne de caractère difficile) avec ménagement et habileté, en déjouant
ses réactions négatives".
26. Il fut toujours un garçon mal gouvernable, qu'il fallait prendre par le bon biais, sinon l'on n'en obtenait rien. (J. Anglade, Un parrain de cendre, 1991, 66.)
4. En part.
4.1. 〈Puy-de-Dôme, Creuse〉 il y a un biais loc. verb. impers. "il y a une difficulté, un obstacle, souvent inopinés". Stand. fam. il y a un os. – Ce n'est pas si facile, il y a un biais (SabourinAubusson 1983). S'il n'a plus d'argent pour payer ce qu'il me doit, il va y avoir un biais (PotteAuvThiers 1993).
4.2. Loc. verb. péj.
— 〈Creuse, Corrèze, Haute-Vienne, Dordogne (nord)〉 avoir un biais, avoir du biais (d'un animal) "avoir une mauvaise habitude (avec laquelle il faut composer)" (SabourinAubusson 1983) ; avoir des biais (d'une personne) "avoir des travers" (JouhandeauGuéret 1955, 85).
— être de biais.
● 〈Drôme, Annonay〉 "être en désordre (d'objets)". C'est tout de biais chez elle, elle ne trouve jamais rien (FréchetAnnonay 1995).
● 〈Creuse〉 "être faux, trompeur, malfaisant (d'une personne)". Il est de biais comme une herse (SabourinAubusson 1983).
◆◆ commentaire. Ces sens d'origine occitane sont ignorés de la lexicographie française (Ø Littré,
GLLF, TLF, Rob 1951-1985)a. Aocc. biais "obliquité ; manière, façon ; faute, défaut" (av. 1250, Lv), bien implanté sur l'ensemble de l'aire occitane, possédait déjà la
plupart des sens que l'on peut rencontrer aujourd'hui en français (français général
et variétés régionales du français) et dans les dialectes. C'est presque exclusivement
autour de la notion d'obliquité que le français général développe ses principaux emplois
propres et figurés, et c'est aussi le sens qui dominait en aocc. dans les emplois
figurés de la littérature ; il n'en est pas de même aujourd'hui dans l'aire couverte
par le type biais qui montre des développements sémantiques plus diversifiésb, désignant l'adresse, le coup de main, le don ou l'aspect plutôt que la manière,
l'obstacle plutôt que le détour.
C'est à partir du 18e s., à la suite de Sauvages 1756 – qui stigmatise notamment l'emploi de il n'a point de biais pour "il n'a point d'adresse" – que l'extension de ces particularismes peut être repéréec. Le sens général de "manière"d (1.), et l'emploi plus particulier "adresse" (2.), sont bien vivants dans l'ensemble de l'aire occitane (à l'exception de la Gascogne)
et sur la frange est francoprovençale avec une forte densité d'emplois : de 80 à 100 %
en Languedoc et Provence pour 1. (enqDRF). L'aboutissement sémantique "allure" (3.), répandu de la Provence aux aires périphériques francoprovençales et nord-occitanes
(Dauphiné, Auvergne, Limousin), ne semble pas connu du Languedoc. S'esquisse ici une
répartition qui désigne l'aire occitane sud et sud-est comme foyer de la diffusion
du terme. La diffusion est d'abord dialectale : 1., 2. et 3. sont en usage dans les dialectes correspondants de ces régionse ; la comparaison des sémantismes dialectaux et français montre l'emprunt direct du
français à ces dialectes (BrunMars 1931). 4. qui regroupe sur les marges nord-occitanes et francoprovençales des sens particuliers
erratiques, rappelant des emplois vieillis du français général, conforte le schéma
d'un centre diffuseur méridional ; on peut en effet lire dans ces emplois – où l'obliquité, le mauvais pli (fig.), ressortent comme composants du sens –, l'influence, en retour, du sémantisme du français général. Sous 3. où l'on ne peut invoquer, pour Lyon – et même pour la Loire – un support dialectal, il y a eu emprunt au français régional de l'aire voisine occitanef.
a On relève biais "manière, façon, moyen" (fig.) dans Richelet 1680.
b « On verra ce qu'est devenu pour un Provençal le mot biais, avec la signification générale de "manière" » (BrunMars 1931, 9).
c La perspective de Sauvages n'est pas seulement normative, il a une perception fine
de ce qui est distinctif dans un ensemble de définitions apparemment équivalentes.
La remarque : « Biais est reçu enfin [en français général] toutes les fois qu'on veut marquer quelque détour
pour arriver à ses fins » ajoutée dans l'édition de 1785, aurait mérité plus d'attention de la part des lexicographes.
d Attestées chez Montaigne, les locutions de bon biais (« pour nous connaître de bon biais » Essais 1, 204), de mauvais biais (« un mot reçu de mauvais biais » Essais 2, 86) gardent un lien avec le sens concret "obliquité, face d'une chose", ce qui permet de rattacher cet emploi au français général plutôt qu'au particularisme
régional qui n'est, par ailleurs, pas relevé en Gascogne.
e Occit. sabi soun biais "je connais sa manière" (Honnorat 1847), Aveyron Ocouós's soun biays (Vayssier 1879), Haute-Loire Era poulit à soun biais (Gilbert, Countes de la lunaria, 1913, 9) ; Alès a dë bïai "il est adroit" Sauvages, Pézenas o pas cap de biáis "il est maladroit" (Mâzuc) ; Auvergne co z-à boun biai "ça a de l'allure" (BonnaudAuv 1979).
f Dans la Loire, l'unique attestation (« stéph. ») signalée par le FEW pour ce groupe de sens n'est pas dialectale (= DornaLyotGaga
1953).
◇◇ bibliographie. FEW 3, 229b, epikarsios ; Sauvages 1756-1785 ; Villa 1802 ; RollandGap 1810 ; PomierHLoire 1835 ; GabrielliProv
1836 ; ParizotJarez [1930-40] « prononcer bié » ; BrunMars 1931 ; BaronRiveGier 1939 bié ; SéguyToulouse 1950 ; DornaLyotGaga 1953 ; JouhandeauGuéret 1955 ; K. Gebhardt « À propos des occitanismes en français », dans Atti xiv congresso internazionale di linguistica e filologia romanza (Napoli, 15-20 aprile
1974), Napoli/Amsterdam, 1977, t. 4, 194, note ; BonnaudAuv 1976 ; NouvelAveyr 1978 ; RLiR 42
(1978), 159 ; MédélicePrivas 1981 ; SabourinAubusson 1983 et 1998 ; TuaillonRézRégion
1983 ; ArnouxUpie 1984 ; GermiLucciGap 1985 « courant » ; BouvierMars 1986 ; MartinPellMeyrieu 1987 ; MartelProv 1988 ; MartinPilat 1989 ;
DucMure 1990 ; MartelPelBouvine 1990 ; BlanchetProv 1991 ; CampsLanguedOr 1991 ; BoisgontierMidiPyr
1992 ; MazaMariac 1992 ; QuesnelPuy 1992 ; BlancVilleneuveM 1993 ; FréchetMartVelay
1993 ; PotteAuvThiers 1993 ; PruilhèreAuv 1993 ; FréchetAnnonay 1995 ; LaloyIsère
1995 ; SalmonLyon 1995 ; GermiChampsaur 1996 ; MazodierAlès 1996 ; FréchetDrôme 1997 ;
ArmKasMars 1998 ; MartelBoules 1998 ; PlaineEpGaga 1998 « presque disparu » ; BouisMars 1999. – Malgré plus d'un siècle de controverses, l'origine d'aocc. biais (aussi en Italie, Espagne, Catalogne) reste à élucidera. V. ThomasEssais 1897, Corominas 1957 ; Wartburg RLiR 23, 211-212 [1959] ; TLF 4
[1975] ; GuiraudDictÉtym.
a « La darrera paraula sobre l'etimologia de biaix, biais probablement encara no ha estat dita » (G. Straka Mélanges Badia i Margarit, 1985, 14-15.)
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : (avoir du biais) Creuse, Haute-Vienne, 55 % ; Corrèze, 40 % ; Dordogne, 35 %.(avoir bon biais) Dordogne, 35 % ; Haute-Vienne, 25 % ; Corrèze, 20 % ; Creuse, 0 %. (avoir mauvais biais) Corrèze, Haute-Vienne, 55 % ; Dordogne, 50 % ; Creuse, 0 %. (prendre le biais) Haute-Vienne, 70 % ; Creuse, 60 % ; Corrèze, 55 % ; Dordogne, 35 %.
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