burler v. impers.
〈Loire (sud), Isère (Vienne), Drôme, Ardèche, Haute-Loire (Velay)〉 usuel "faire une violente tempête de neige". Il burle à Cornuscle, c’est le signe que le mauvais temps arrive (MazaMariac 1992). S’il se met à neiger, il va burler là-haut ! (Y. Gimbert, Roche-Longue, 1994, 148).
1. […] le paysan garde tout son monde « à sa main ». Il continue à coucher dans la cuisine près de son bien. […] Il peut neiger, burler, il n’a qu’une porte à franchir pour aller voir une bête malade […]. (Ch. Forot, M. Carlat,
Le Feu sous la cendre, t. 2, 1979, 526.)
2. Quatre kilomètres pour aller, autant pour revenir. Pour un rude montagnard du haut-plateau,
une promenade, quoi ! / C’est plus dur l’hiver quand il faut descendre à ski et surtout
remonter, lorsque ça burle. Il n’y a que le Régiou pour retrouver sa route avec, comme points de repère, les
deux grands fayards* qui ombragent la ferme. (J. Durand, Les Contes de la burle, 1993 [1983], 111.)
■ dérivés. 〈Mariac〉 burlotter v. intr. "se dit de la burle qui souffle faiblement" (MazaMariac 1992).
◆◆ commentaire. Emprunt à frpr. et occ. burlá, littéralement "hurler", en emploi métaphorique (v. ALLy 801 et ALMC 49). V. ci-dessus burle.
◇◇ bibliographie. RLiR 42 (1978), 162 ; FéliceChambonL 1983, D-61 ; DufaudLLouvesc 1986 (comme définition
de burlar) ; MazaMariac 1992 ; QuesnelPuy 1992 ; FréchetMartVelay 1993 ; FréchetAnnonay 1995 ;
FréchetDrôme 1997 ; aj. à FEW 1, 491a, *bragullare.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Ardèche, Drôme, Haute-Loire, 100 % ; Loire 40 % ; Isère
30 % ; Ain et Rhône, 0 %.
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