friture n. f.
〈Surtout Nord, Pas-de-Calais〉 vieillissant ou par plaisanterie "établissement (souvent simple baraque) où l’on vend des frites". Stand. friterie. – Friture islamique (Panonceau à la braderie de Roubaix, rue de l’Alouette, 2 septembre 1996, comm. de
J. Laudrecies.)
1. Bray-dunes […] Café brasserie friture Au St Martin […] La Friture du manège. (Annuaire téléphonique du Nord. Les Pages jaunes, 2000.)
■ synonymes. On dit aujourd’hui, plus souvent, baraque à frites.
◆◆ commentaire. Considéré habituellement comme un trait exclusif du français de Belgique par les dictionnaires
généraux du français contemporain qui le mentionnent (TLF, Rob 1985, NPR 1993-2000 ;
Lar 2000), cet emploi, par métonymie de fr. friture "méthode de cuisson consistant à plonger un aliment dans un bain de matière grasse
bouillante" (v. TLF) est en effet caractéristique de cette aire où il est utilisé aussi bien
en wallon (dep. 1933 à Liège, FEW ; FrancardBastogne 1994) qu’en français (PohlBelg
1950 ; MassionBelg 1987 ; FuchsBelg 1988 ; Hanse 1994 ; DelcourtBelg 1998 « connaît un recul très net devant friterie »a ; LeboucBelg 1998) ; mais il est aussi de quelque usage dans le nord de la France
(en bordure de la frontière belge), où il est quasiment ignoré des relevés régionaux.
a Sur ce recul, v. encore J.-M. Klinkenberg, « La Francophonie septentrionale », dans Nouvelle Histoire de la langue française, Paris, 1999, 515 : « Qui disait friterie il y a trente ans faisait figure de snob ; aujourd’hui, c’est l’usager de friture qui retarde. »
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Pas-de-Calais, 100 % ; Nord, 75 % ; Aisne, 45 % ; Oise,
40 % ; Somme 0 %.
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