gisclet, ‑ette adj.
〈Hautes-Alpes, Provence, Gard〉 fam. "un peu maigre". Stand. gringalet.
1. […] une 309 noire [type d'automobile] vient se garer devant la pompe. Un type à lunettes
en descend, insignifiant, tout gisclet… (Ph. Carrese, Trois jours d'engatse, 1995, 162.)
— Emploi subst. Synon. région. sauret*, stoquefiche*. – Laisse-le, tu ne vois pas que c'est un gisclet ! Si tu éternues, tu l'enrhumes (ArmanetBRhône 1993).
2. Charpin trompe l'œil, si je puis dire, comme corpulence. Il ne fait pas l'impression
d'un « gisclé » [sic] quand on le voit, mais il ne donne pas non plus celle des 116 kilos de son poids.
(Ch. Blavette, Ma Provence en cuisine, 1984 [1961], 146.)
3. On pouvait voir ces pauvres moines, les gros comme les gisclets, ramasser les lavandes […]. Et s'escagasser* les épaules […]. (Fr. Fernandel, L'Escarboucle, ma Provence, 1992, 66.)
◆◆ commentaire. Emprunt, qui semble récent (dep. 1961, v. ici ex. 2), au pr. gisclet "homme fluet" (Mistral), sens non retrouvé dans FEW 2, cisculare. Le terme n'est pas pris en compte dans les dictionnaires généraux contemporains.
◇◇ bibliographie. BouvierMars 1986 ; CouCévennes 1992 ; ArmanetBRhône 1993 ; RoubaudMars 1998, 81 ;
BouisMars 1999.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Var, 80 % ; Hautes-Alpes, 75 % ; Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence,
70 % ; Bouches-du-Rhône, 60 % ; Vaucluse, 50 %.
|