lavette n. f.
〈Moselle (est), Alsace, Doubs, Drôme, Ardèche (Annonay), Haute-Loire (Velay)〉 usuel "petit carré de tissu éponge servant à la toilette ; gant de toilette (synon. région.
main*)". Etant soldat, on se débarbouillait la figure avec nos mains… L’armée ne nous donnait
pas de lavettes ! (DromardDoubs 1991).
1. On me réveille à trois heures du matin. Un coup de lavette sur la figure et je bois, debout, le café au lait préparé par Maman. (Ul. Richert,
Retour au Sundgau. Souvenirs, 1991, 59.)
◆◆ commentaire. Ce sens n’est documenté qu’au milieu du 20e siècle dans le français de Suisse romande (FEW, fasc. 43, 1949), seule région francophone
où Rob 1985, TLF et NPR 1993-2000 et Lar 2000 le signalent (Ø GLLF) ; il n’est pas
attesté à meilleure date en France, où il est présent dans deux aires : à l’Est d’une
part (formant une aire continue avec la Suisse romande), et au sud de Lyon d’autre
part. Comme l’observe le DSR, lavette désigne dans le français de référence un petit morceau de tissu servant aux travaux
ménagers de lavage ou une brosse pour la vaisselle. On notera l’absence de datation
de gant de toilette dans les dictionnaires généraux (Rob 1985, TLF) et dans FEW : la lexie est documentée
en 1926 dans Larousse Ménager Illustré (Frantext). – DromardDoubs 1991 et 1997 ; FréchetMartVelay 1993 « attesté à partir de 20 ans » ; Lengert 1994 ; FréchetAnnonay 1995 « globalement attesté » ; DSR 1997 (avec bibliographie) ; FréchetDrôme 1997 « globalement connu » ; aj. à FEW 5, 215b, lavare.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Moselle (est), Haut-Rhin, 90 % ; Bas-Rhin, 70 %.
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