macaronade n. f.
〈Provence (spor.), Aude, Hérault〉 usuel "plat de pâtes (souvent des macaronis), accompagné d’une sauce de composition diverse". Macaronade aux fruits de mer (M. Rouanet, Petit Traité romanesque de cuisine, 1997 [1990], 134) ; macaronade à la viande (ibid.). La daube avec sa macaronade (RoubaudMars 1998, 49).
1. La « macaronade » tient surtout à la sauce d’accompagnement de ce que les Italiens nomment au singulier :
la pâte. (M. Rouanet, Petit Traité romanesque de cuisine, 1997 [1990], 133-134.)
2. […] la macaronade qui est ici, chacun le sait, le fer de lance des néo-Italiens de Sète. / […] La nouvelle
championne du monde de macaronade […] reste très discrète sur l’alchimie qui a présidé à cette sauce miraculeuse et
qui pendant six heures d’horloge, a lié et fait mijoter bœuf, porc, saucisse et pâtes,
pour en faire ce petit chef-d’œuvre […] ! (Midi libre, éd. Sète, 14 juin 1996, 2.)
3. Le syndicat des propriétaires de la vallée de la Maglia et du massif de l’Authion
organise les festivités de la Saint-Jean Baptiste ce vendredi 29 août […]. 12 h 30
à la Ca Routa : apéritif des faucheurs offert par le syndicat des propriétaires, salade
de tomates et macaronade à la sauce maglienne, pique-nique tiré du sac. (Nice-Matin, éd. Monaco-Menton, 27 août 1997, 5.)
4. […] la macaronade est à Sète ce que la bouillabaisse est à Marseille […] : plus qu’un plat. Un mythe,
une façon d’être. Pourtant, à tout prendre, la macaronade, qu’est-ce ? Des pâtes, macaronis de préférence comme le nom l’indique, agrémentées
d’une sauce où s’ébroue de la viande hachée. Plat de pauvres, plat arrivé d’Italie
avec tous ces pêcheurs faméliques, tous ces paysans sans terre que Sète accueillit.
(Midi libre, éd. Montpellier, 29 septembre 1998, 18.)
5. Carnoules [Var] / Le comité des fêtes vous informe que vous pouvez vous inscrire […]
pour la macaronade du samedi 24 octobre, début de soirée à 20 heures, à la salle des fêtes du groupe
scolaire. (Var-Matin, 20 octobre 1998.)
■ encyclopédie. « Un championnat du monde de Macaronade […] a lieu chaque année. Réunissant les meilleurs
spécialistes du genre, il permet, à l’issue de la dégustation des recettes respectives,
d’attribuer pour un an le titre envié de Champion du Monde de la Macaronade » (CovèsSète 1995). On trouvera diverses recettes de « Macaronade » dans Ph. Blanchet et Cl. Favrat, Dictionnaire de la cuisine de Provence, 1994, 99, qui donnent ce mets comme « traditionnel de Haute-Provence et de Provence orientale et côtière ».
◆◆ commentaire. Attesté en français dep. 1837 (Ch. Durand, Le Cuisinier Durand), macaronade est un emprunt adapté d’occ. macarrounado "plat de macaroni" (Mistral), lui-même d’italien maccheronata, de même sens (Battaglia) ; 1915 « Aujourd’hui je vais faire une maccaronade […] je vais me régaler » ([François Victor André, de La Roquette-sur-Var, Alpes-Maritimes] “Les raisins sont bien beaux”. Correspondance de guerre d’un rural 1914/1917 […] recueillie et annotée par Paul Raybaut, Paris, Fayard, 1977, 36). Il n’est pris
en compte ni par les dictionnaires généraux du français ni par LarGastr 1996.
◇◇ bibliographie. CampsLanguedOr 1991 ; DuclosAlgérie 1992 ; CovèsSète 1995 ; RoubaudMars 1998, 49 ;
aj. à FEW 6/1, 65b, makaría, où le mot manque.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96 : Ø.
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