mamette n. f.
〈Bouches-du-Rhône, Gard, Hérault, Aude, Aveyron (sud), Lozère〉 fam. "grand-mère (parfois, arrière-grand-mère) ; vieille femme". Synon. région. mamama*, mamé*.
1. – Grand’mère ! répète-t-elle avec une indignation comique. […] Ce n’est pas une raison parce qu’un
jour tu seras bourré de titres et de diplômes pour que tu cesses de m’appeler Mamette. (G. Combarnous, Mamette de Salagou, 1973, 6.)
2. […] la mamete [sic] vigneronne avec sa coiffe traditionnelle, joliment appelée la caline. (La Table & ma Cuisine, janvier 1978, Supplément sur Le Minervois, 47.)
3. Les batailles de boules de neige étaient interminables. Les mamettes en recevaient bien quelques-unes, mais c’était par erreur. (N. Calmels, L’Oustal de mon enfance, 1985, 85.)
V. encore s.v. oreillette, ex. 13.
□ Avec un commentaire métalinguistique incident.
4. Je me souviens d’un repas où nous étions nombreux autour de la lourde table agrandie
de deux rallonges. La mamette, l’arrière grand-mère, avait apporté dans un immense plat en faïence festonné la polenta
dorée et fumante, suivie de très près par la daubière ventrue en poterie d’Aubagne.
(M. Fillol, Petites Chroniques des cigales, 1998, 99.)
■ remarques. Voir s.v. mamé.
◆◆ commentaire. Attesté en français de Provence dep. 1869 (A. Daudet, base région), cet emprunt à l’occ. mameta, mamette coexiste avec mamé dans les Bouches-du-Rhône, le Gard, l’Hérault, l’Aude et le sud de l’Aveyron.
◇◇ bibliographie. JoblotNîmes 1924 s.v. mamet ; NouvelAveyr 1978 ; BouvierMars 1986 ; CampsLanguedOr 1991 ; LangloisSète 1991 ;
MazodierAlès 1996 ; FEW 6/1, 133a, mamma.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Hérault, 100 % ; Aude, Lozère, 85 % ; Gard, 80 %.
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