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moellon n. m.
〈Haute-Savoie, Savoie, Ain, Rhône, Loire, Isère, Drôme, Provence, Gard, Hérault, Ardèche,
Haute-Loire〉 usuel "matériau de construction en forme de parallélépipède, fait de mortier aggloméré et
moulé". Stand. aggloméré (abrév. agglo), parpaing. Synon. région. plot*, plotet*. – Il s’est fait un barbecue avec les vieux moellons (SalmonLyon 1995).
1. […] une voiture toute déglinguée qui reposait sans roues sur quatre moellons. (Fr. Joly, L’Homme au mégot, 1990, 31.)
2. À tous les bouts de rue, des commerces fermés, des façades lépreuses aux fenêtres
obturées par des moellons. (J.-P. Chabrol, Colères en Cévenne, 2000, 122 .)
◆◆ commentaire. Par restriction d’afr., mfr. et frm. moellon "pierre de petites dimensions employée dans le massif des constructions" (dep. ca 1200 moilon ; 1504 moellon, tous les deux dans TLF), ce sens (qui a suivi la même évolution que stand. parpaing) est caractéristique aujourd’hui du français de la région lyonnaise où il n’est pris
en compte que depuis une décennie par les relevés régionaux ; il est absent des dictionnaires
généraux du français contemporain. Il est également en usage dans le sud de la Wallonie
(comm. de M. Francard), où il ne semble pas avoir été relevé.
◇◇ bibliographie. VurpasMichelBeauj 1992 ; FréchetMartVelay 1993 ; FréchetAnnonay 1995 « usuel » ; SalmonLyon 1995 ; FréchetDrôme 1997 « usuel » ; MichelRoanne 1998 « usuel » ; « toute la Provence ; non identifié comme régionalisme » comm. de Cl. Martel ; aj. à FEW 6/3, 306b, *mutulio, où ce sens manque.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Ain, Ardèche, Drôme, Loire, Haute-Loire, Rhône, 100 % ;
Isère, 80 % ; Savoie, Haute-Savoie, 65 %.
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