pic (tout –) loc. adv.
〈Doubs, Jura (nord)〉 fam. "tout à fait". J’ai vu le gosse… C’est tout pique son père (DromardDoubs 1991).
1. Une femme : « J’ai déjà vu trois fois [un spectacle]. Plus je le vois, plus je rigole. C’est nous
tout craché, tout pic ». (L. Semonin, La Madeleine Proust, 1990, 56.)
V. encore s.v. ressembler, ex. 2.
■ graphie. La variante pique montre que le mot n’a guère de tradition écrite.
◆◆ commentaire. Cette locution, qu’on rapprochera pour le sens de fr. tout pic "d’un seul coup" (AcC 1842-Besch 1858, v. FEW) et de tomber, arriver à pic "à point" (Besch 1845, v. TLF), n’est pas prise en compte par les dictionnaires généraux. Caractéristique
du français d’une partie de la Franche-Comté, où elle est attestée régulièrement dep.
1870 (GasconDole 1870 tout pique/pic ; BeauquierDoubs 1881 tout pic/pique ; CollinetPontarlier 1925 ; BoillotGrCombe 1929 ; DromardDoubs 1991 et 1997 tout pique ; TrouttetHDoubs 1991, 52 c’est tout pique lui ; ColinParlComt 1992 c’est tout pique son père), elle a aussi été relevée en Suisse romande (BonNeuch 1867 ; Pierreh).
△△ enquêtes. EnqDSR 1994-96. Taux de reconnaissance supérieur à 75 % en Franche-Comté.
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