servitude n. f.
〈Maine-et-Loire, Centre-Ouest〉 rural "bâtiment annexe, dépendance".
1. […] elle se dirigea vers le hangar […]. Tout enfant […], elle venait s’égarer dans
cette servitude à travers les instruments désuets et les paniers défoncés. (J. Sorillet, Les Bouquets secs, 1971, 159.)
◆◆ commentaire. Attesté dep. 1844 dans le français de Vendée (« L’ancien château de Sigournay est curieux, et il est fâcheux que son propriétaire
l’ait laissé à l’état de servitude d’une très-belle maison moderne, au lieu de l’avoir
approprié à l’habitation » J.-A. Cavoleau, Statistique ou description générale du département de la Vendée, 746 ; dep. 1886 en Anjou « les toits longs des servitudes, aux ardoises moussues » R. Bazin, Ma Tante Giron, Paris, 1886, 158), ce sens concret de fr. servitude "état de dépendance" (même changement de sens que pour fr. dépendance) n’est pas pris en compte par la lexicographie générale et il est absent de la plupart
des relevés régionaux. Il a pu être induit par des emplois juridiques comme servitude réelle "servitude qui est constituée sur un immeuble pour l’utilité d’un autre immeuble" (dep. 1390, Lac ; Fur 1701-Ac 1878).
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Charente, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vendée, Vienne,
100 %.
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