taxiteur n. m.
〈Bouches-du-Rhône, Gard, Hérault, Aude, Pyrénées-Orientales, Lozère〉 fam. "chauffeur de taxi".
1. – Et où tu l’as chargée ?
– À Saint-Mandé. Dans une rue où je ne me serais jamais attendu à faire un client. Je rentrais à vide, à la maraude… – Hum… Tu es un drôle de taxiteur, toi. Tu maraudes dans les rues où tu n’as aucune chance d’embarquer quelqu’un ? (L. Malet, Casse-pipe à la Nation, 1991 [1957], 934.) 2. – […] quelques marins du capitaine se sont battus hier, au couteau ; deux d’entre
eux ont été conduits à l’hôpital : le taxiteur réclame le prix de la course… (J. Rouré, Tutti frutti, 1991 [1958], 72.)
3. Comme prévu, on a traversé Paris en taxi, et Aliénor s’est fait arrêter au milieu
du pont d’Austerlitz pour regarder un moment un photographe de mode mitrailler quatre
filles maigres. Mon père était furieux, le taxiteur à peine moins et nous on a bien ri. (Y. Rouquette, La Mallette, 1994, 64.)
◆◆ commentaire. Attesté en français dep. 1946 (« Je connais un peu ce taxiteur » L. Malet, Nestor Burma et le monstre, 127), ce dérivé sur frm. taxiter "faire le taxi" (dep. 1939 ; déjà 1912 "prendre un taxi", E. Pichon, FrM 1939, 143) est caractéristique du français de la côte méditerranéenne.
Absent de la lexicographie générale et de la plupart des relevés régionaux, qui attestent
taxi "chauffeur de taxi" dep. 1922 (TLF).
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Lozère, 100 % ; Hérault, 90 % ; Gard, 80 % ; Aude, Pyrénées-Orientales,
65 %.
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