vivat n. m.
〈Nord (nord)〉 Surtout dans la loc. nom. m. vivat flamand usuel "ovation chantée lors d’un mariage, d’un centenaire, d’une distinction honorifique,
etc., pour honorer le ou les héros du jour".
1. Drincham [Nord] / […] Le traditionnel banquet des anciens a réuni une bonne assemblée
autour de la table. […] Les doyens de l’assemblée, Marcel Duval et Marthe Elnoire,
respectivement âgés de 92 et 91 ans, eurent droit au vivat flamand. (La Voix du Nord, 21 septembre 1993, 2-406.)
2. Le curieux usage du « Vivat flamand » sacralise le repas où l’on a honoré l’(les) amphitryon(s) du jour, mariés ou communiant,
récipiendaire d’une distinction honorifique, président de confrérie […]. (J. Messiant,
La Cuisine flamande traditionnelle, 1998, 5.)
3. Visiblement émus, les sept fidèles [de Notre-Dame de Pellevoisin] se prêtèrent ensuite
à un vivat flamand, repris par l’assemblée en un canon improvisé. (La Voix du Nord, 2 octobre 1998, 2-328.)
4. En terre flamande, on chante le vivat dans un sabir mi-latin mi-français, et on arrose de champagne les mariés protégés
d’une serviette tendue au-dessus de leur tête. (Version femme, supplément dominical de L’Est républicain, 2 janvier 2000, 27.)
■ encyclopédie. Cette coutume est bien vivante dans la région de Lille ; l’air en remonte au Premier
Empire (F. Carton, Récits et Contes populaires des Flandres, 1980, 125). V. encore Roger Pinon, « Notes complémentaires sur le “Vivat flamand” », dans Enquêtes du Musée de la vie wallonne 29 (1995-1996), 176-183.
◆◆ commentaire. Lexie composée de vivat (premier mot du refrain « Vivat, vivat semper in æternum ! [littéral. "Qu’il vive à jamais"] » – cf. fr. vivat ! dep. 1552, Rabelais ; subst. av. 1615, Pasquier, dans TLF), et flamand "de Flandres", employée dans le français du Nord [en Flandre wallonne] qui connaît cette coutume.
Non documentée à date ancienne, la lexie est absente de la lexicographie générale
et régionale.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96 : Ø.
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