◆◆ commentaire. Attesté en français dep. Estienne 1549, appétits pl. "hareng fumé, de la ciboule et d’autres substances qui aiguisent l’appétit" (FEW) ; mais au sing. appétit "ciboule" dep. 1600 Serres (FEW) et, dans le français de l’Ouest, dep. 1606 en binôme synonymique (Val de Loire « mes petits appetis, & ciboules » Merlin Coccaïe, v. Chambon/Chauveau, MélVarFr III, 44) et ca 1746-48 (DuPineauR s.v. oignonet, également au sens de "ciboule" ; Arveiller Z 107, 225). Cet emploi, par métonymie de fr. appétit "désir de nourriture, plaisir que l’on éprouve à manger", est aujourd’hui un archaïsme conservé dans quelques aires, au sens restreint de "ciboulette" et, la plupart du temps, au sing. ; mais il semble que le sing. "ciboule, ‑ette" a toujours été régional ou du moins n’a jamais été normatif. Les dictionnaires généraux contemporains ne rendent pas compte de cette évolution du mot, qu’ils marquent « pl. » ou « souvent pl. » (TLF), dont ils donnent une définition figée, assortie éventuellement (GLLF et TLF) du même exemple d’A. Daudet. Si l’on prend garde au caractère distancié de ce dernier exemple et si l’on y ajoute l’examen d’un certain nombre de glossaires au tournant des 19e et 20e s. (Pas-de-Calais, Somme, Mayenne, Sarthe, Vendée, Berry, tous d’après FEW), on peut penser que, déjà au 19e s., le mot était en usage surtout dans le nord et l’ouest de la France, et, le plus souvent, au sens de "ciboulette" et au sing.