cagnot [kaɲɔt] n. m.
I. 〈Gard, Ariège, Aveyron, Haute-Garonne, Lot, Tarn, Tarn-et-Garonne, Dordogne, Landes,
Gironde〉 fam. "petit chien (stand. chiot) ; chien bâtard (stand. corniaud)".
1. C'est ce qu'on appelle dans les Landes un “kiki de métairie” […]. Un kiki n'est qu'un cagnot […] (Chr. de Rivoyre, Belle Alliance, 1982, 42.)
2. – […] Fais taire ton cagnot, Soulaure !
– Au loup, Bayard, chien d'ivrogne, brailla Soulaure en ramassant un caillou. (H. Noullet, La Destalounade, 1998, 52). ■ remarques. 〈Ariège (St-Girons)〉 cagnote n. f. "petite chienne" (EnqDRF 1994-96).
II. 〈Haute-Garonne (Toulouse)〉 fam. "enfant".
■ remarques. Le sens II est plus vivant à Toulouse que le sens I (comm. de B. Moreux).
◆◆ commentaire.
I. Ce type lexical est caractéristique du Sud-Ouest où il est bien attesté dans les dialectes :
FEW, ALLOr 578 (HéraultO., Aude), ALLOc 458 (AudeN., Haute-Garonne, Tarn-et-Garonne),
ALG 529 (Gers, Pyrénées-Atlantiques, Landes, Gironde). Après un passage fugitif dans
la lexicographie française (Cotgr 1611, v. TLF), fr. cagnot est sans tradition lexicographique suivie et semble avoir été réemprunté au 19e s. (VillaGasc 1802 cagnote "petite chienne" ; G. Sand ; PépinGasc). Absent de GLLF et de Rob 1985, il est enregistré dans TLF
(avec la mention « vx ou région. » et un exemple de G. Sand) et par plusieurs glossaires régionaux de cette aire.
II. L'emploi métaphorique "enfant", relevé en 1895 (Pépin) n'a pu être documenté.
◇◇ bibliographie. PépinGasc 1895 (II) ; MussetAunSaint 1931 (I) ; SéguyToulouse 1950, § 107 (I) et
§ 144 (II) « peut aussi s'appliquer à de grandes personnes » ; DuclouxBordeaux 1980 (I) ; SuireBordeaux 1988 et 2000 (I) ; BoisgontierMidiPyr
1992 (I et II) ; MazodierAlès 1996 (I) ; MoreuxRToulouse 2000 (I et II) ; FEW 2, 184a, *cania.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Ariège, Aveyron, Haute-Garonne, Lot, Tarn, Tarn-et-Garonne,
100 %.
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