catigot n. m.
〈Provence maritime〉 peu usuel "plat habituellement à base de tronçons d’anguilles mijotés avec beaucoup d’ail, de
l’huile, des oignons, des tomates et, parfois, du vin rouge".
1. Le catigot peut être également à base de carpes, muges, tanches, loups exclusivement. (J. Durand,
André Bouix, gardian de Camargue, 1980, 291.)
2. L’anguille, les riverains de la Sorgue la cuisent à la broche. Mais en Vaccarès, on
prépare le catigot. (R.-J. Courtine, La Cuisine des terroirs, 1989, 448.)
□ Avec un commentaire métalinguistique incident.
3. Pays de chasse et de pêche, la Camargue a longtemps garni les tables de sarcelles,
canards, macreuses, bécasses, pluviers, vanneaux et lapins. Le catigot d’anguilles (matelote d’anguilles) au vin rouge […] y est apprécié […]. (Guide Bleu. Provence, Alpes, Côte-d’Azur, 1987, 128.)
4. La consommation [de l’anguille] est peu répandue si ce n’est dans les zones de capture :
Camargue, Crau, Arles, Martigues et les rives de l’étang de Berre dans les Bouches-du-Rhône
essentiellement. Quelques familles perpétuent la tradition du gros souper* et la préparent, lorsqu’elle est un peu grosse et grasse, en raïto ou en catigot, ragoût ou matelote à base de vin rouge. (L’Inventaire du patrimoine culinaire de la France. Provence-Alpes-Côte d’Azur, 1995, 316.)
■ encyclopédie. Recettes de « Catigot » dans A. Bonnaure, La Cuisine rustique. Languedoc, 1971, 137 et de « Catigot d’anguilles » dans Ph. Blanchet et Cl. Favrat, Dictionnaire de la cuisine de Provence, 1994, 71.
◆◆ commentaire. Attesté en fr. de Provence dep. 1870 (A. Daudet, v. ci-dessus s.v. cachat). Empr. au pr., de même forme et de même sens (catigot d’anguielo dans Mistral), d’origine inconnue (FEW 21, 490b ‘mets de poissons’), catigot est absent des dictionnaires généraux contemporains.
◇◇ bibliographie. BlanchetProv 1991 ; HöflerRézArtCulin.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96 : Ø.
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