mamailler v. intr.
〈Lorraine〉 fam.
1. "se livrer à des occupations sans intérêt, ne pas travailler sérieusement". Stand. bricoler. Synon. région. bassoter*, bouiner*. – Il est tout le temps en train de mamailler, mais il ne fait jamais rien de bien (MichelNancy 1994).
2. péj. "se livrer à des occupations ou à des manœuvres douteuses ou malhonnêtes". Stand. fam. manigancer, magouiller, traficoter.
— Avec un compl. d’obj. interne. Qu’est-ce qu’ils mamaillent là-bas, dans leur coin ? (RoquesNancy 1979).
■ remarques. 〈Lorraine〉 fam. mamailleur, ‑euse ou mamaillou, ‑ouse n.
1. "personne qui se livre à des occupations sans intérêt". Stand. fam. bricoleur. Synon. région. bassoteur*.
2. péj. "personne qui se livre à des occupations ou à des manœuvres douteuses ou malhonnêtes". Stand. fam. combinard, magouilleur. « Il fréquente une bande de mamaillous qui passent leur temps à traîner » (MichelNancy 1994) ; « La formation sur le tas, O.K. Mais pas n’importe où. Le comité départemental de la
formation professionnelle refuse de laisser former des jeunes à un mamaillou » (L’Est républicain, 22 octobre 1988, dans LanherLitLorr 1990) ; « […] le dépotoir. L’endroit très fréquenté par les mamaillous (fouille-merde) à la recherche de trésors » (MartinLorr 1995, 84). – RoquesNancy 1979 "personne au teint basanéa ; trafiquant, chiffonnier" ; MichelNancy 1994 « usuel ».
a Connu en ce sens à Strasbourg (milieu étudiant) au début des années 70.
◆◆ commentaire. Non documenté à date ancienne, absent des dictionnaires généraux, pris en compte seulement
dans quelques relevés régionaux récents, le mot est d’origine inconnue.
◇◇ bibliographie. RoquesNancy 1979 ; LanherLitLorr 1990 ; MichelNancy 1994.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : (1 et 2 confondus) Meurthe-et-Moselle, 65 % ; Vosges, 55 % ;
Moselle, 50 % ; Meuse, 30 %.
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