momo n. m.
Provence, Haute-Garonne (Toulouse), Dordogne, Lot-et-Garonne, Gers, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques, Landes, Gironde langage des enfants ou à l’adresse des enfants "douleur physique ; en part. petite plaie sans importance". Stand. fam. bobo. – Tu t’es fait momo à la tête ? Fais-moi voir ce momo (BoisgontierAquit 1991). Il s’était fait momo, le petitou* ? (MoreuxRToulouse 2000).

◆◆ commentaire. Ce type lexical, redoublement de mo "mal" dans différents parlers où il est attesté indépendamment (Nord, Lorraine et Belgique ; Isère, Provence – dep. Pellas Aix 1723 –, Languedoc, Limousin, Agenais, Béarn)a, est caractéristique en ce sens du français du Sud-Ouest, où il est enregistré dans le français de Toulouse dep. 1950 (Séguy). Non pris en compte par la lexicologie générale du français.
a V. encore J. Douassot, La Gana, Paris, Eric Losfeld, 1970 [1958], 503 et 739 (d’après Doillon novembre 1989).
◇◇ bibliographie. SéguyToulouse 1950 ; GonthiéBordeaux 1979 ; DuclouxBordeaux 1980 ; KellerRussoBéarn 1985 ; BoisgontierAquit 1991 ; BouisMars 1999 ; MoreuxRToulouse 2000 ; « connu dans toute la Provence » comm. de Cl. Martel ; FEW 6/1, 127a, malus.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Gers, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, 100 % ; Gironde, 80 % ; Lot-et-Garonne, 40 % ; Landes, 30 %.