supion n. m.
〈Côte méditerranéenne〉 usuel "petite seiche". Supions méditerranéens à l’étouffée de tomates (Le Monde sans visa, 31 janvier 1987, 15).Supions et calamars à l’huile d’olive (Le Guide rouge 2000, 2000, 347 [Restaurant de Cros-de-Cagnes, Alpes-Maritimes]). Supions à l’ail et persil (Id., 853 [Restaurant de Marseille]).
1. […] il aimait Marseille avec ses supions, ses poulprions [= petits poulpes], ses violets* et ses favouilles*. (H. Queffélec, Journal d’un salaud, 1944, 182.)
2. Nous étions allés chercher une pizza aux supions, chez Louisette. On la mangea sur la terrasse, en buvant un côtes de Provence […].
(J.-Cl. Izzo, Total Khéops, 1995, 119.)
■ variantes. scipion, sépion, sipion (CampsLanguedOr 1991 ; CampsRoussillon 1991 ; MazzellaPiedNoir 1989).
◆◆ commentaire. Transfert de l’occ. (où le mot est attesté sous diverses variantes, dér. sur un type
aocc. sipia/sepia "seiche", dep. le 12e siècle), attesté en français dep. 1769 (« Les principaux poissons qu’on prend à Aigues-Mortes sont, Soles, Rougets, Vives, Merlans,
Turbots, Pensardes, Scipions, Langoustes » DuhamelPêches, 94a), et en usage sur la côte méditerranéenne, supion est ignoré de la lexicographie générale du français, sauf de Lar 2000 qui le donne
sans marque.
◇◇ bibliographie. ReynierMars 1829 ; GabrielliProv 1836 ; 1926 (« Suppions (Seiches) frits [Recette] » E. Blancard, Souvenirs de villégiature. Mets et produits de Provence, Toulon, 51) ; BrunMars 1931 ; BouvierMars 1986 ; BlanchetProv 1991 ; CampsRoussillon
1991 ; FEW 11, 478a, sepia.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96 : Ø.
|