trognon n. m.
Saône-et-Loire (est), Ain, Rhône, Loire (sud), Isère, Drôme, Ardèche (nord), Haute-Loire (Velay), Puy-de-Dôme (Thiers) usuel "extrémité, morceau restant d’un aliment (entame du pain, talon du jambon, du saucisson)". Faut pas laisser ce trognon de saucisson, il va sécher (BlancVilleneuveM 1993). Donne-moi donc le trognon, il va se perdre et moi je préfère la croûte (PotteAuvThiers 1993).

◆◆ commentaire. En usage dans le français de la région lyonnaise, cet emploi, par anal. de fr. trognon "ce qui reste d’un fruit, d’un légume quand on a enlevé la partie comestible" (TLF), n’est pas documenté av. 1989. Cette innovation est ignorée de la lexicographie générale du français.
◇◇ bibliographie. MartinPilat 1989 ; VurpasMichelBeauj 1992 « usuel » ; BlancVilleneuveM 1993 « usuel » ; MartinFréchVelay 1993 ; PotteAuvThiers 1993 ; FréchetAnnonay 1995 « globalement usuel » ; FréchetDrôme 1997 « usuel » ; FréchetMartAin 1998 « usuel » ; témoignage de S. Majin pour la Saône-et-Loire (est) ; aj. à FEW 13/2, 335b, truncare (où ce sens manque).
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Ain, Drôme, Isère, Loire, Haute-Loire (Velay), Rhône, Savoie, Haute-Savoie, 100 % ; Ardèche, 65 %.