bartaveler v.
〈Haute-Savoie, Savoie, Ain, Rhône, Loire, Isère (La Mure), Drôme, Provence, Ardèche,
Haute-Loire (Velay)〉 fam., souvent péj.
1. Emploi intr. "parler de choses et d’autres". Stand. fam. papoter. Synon. région. barjaquer*, bazaretter*.
1. Mais les hommes faisaient tant de bruit en « bartavelant », en jacassant dans le fournil (chez nous, ce ne sont pas les femmes qui sont bavardes,
elles n’ont jamais le temps !) qu’ils oublièrent […]. (Th. Bresson, Le Vent feuillaret. Une enfance ardéchoise, 1980, 205.)
2. La Claudine, la Thérèse et compagnie ont retrouvé un banc de pierre pour bartaveller [sic] […]. (M.-J. Faure-Bouteille, Le Pépé au grenier, 1985, 146.)
V. encore s.v. gonfle, ex. 19.
2. Emploi tr. (avec compl. d’obj. interne).
3. – Les vieux ronflons, tu sais, y a pas à tortiller, ça sait plus très bien ce que
ça bartavelle, ça déparle*, c’est comme ça. (J.-N. Blanc, Esperluette et compagnie, 1991, 193.)
◆◆ commentaire. Dér. sur fr. bartavelle ou emprunté au frpr. bartavellar (dep. le 16e s. aux environs de Grenoble, v. FEW), ce verbe est attesté dep. ca 1750 dans le français de Lyon (« bartaveler, s’amuser » Du Pineau).
◇◇ bibliographie. DuPineauV [ca 1750] ; BaronRiveGier 1939 ; ParizotJarez [1930-40] ; DornaLyotGaga 1953 ; RLiR 42
(1978), 159 ; MédélicePrivas 1981 « courant, moins péjoratif que barjaquer » ; ArnouxUpie 1984 ; GononPoncins 1984 ; MartinPilat 1989 ; DucMure 1990 ; MazaMariac
1992 ; FréchetMartVelay 1993 ; VurpasLyonnais 1993 ; FréchetAnnonay 1995 ; FréchetDrôme
1997 ; ArmKasMars 1998 « rare » ; FréchetMartAin 1998 ; PlaineEpGaga 1998 « encore utilisé » ; FEW 14, 322b, vertibulum.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96 : Ø.
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