flic ou flique interj.
1. 〈Ain, Rhône, Loire, Isère, Drôme, Ardèche, Haute-Loire (Velay)〉 fam. faire flique à qqn loc. verb. trans. indir. "agacer, importuner". Synon. région. achaler*, escagasser*. – I m’ fait flic çui-là, avec son chien qui pisse partout (Enquête de 1975, dans QuesnelPuy 1996). Il nous fait flique avec ses histoires (MartinPilat 1989 ; VurpasMichelBeauj 1992 ; VurpasLyonnais 1993 ; FréchetAnnonay
1995). Les filles se plaignent que certains garçons commencent à leur faire flique (FréchetMartAin 1998).
1. – Que va dire le père ? soufflai-je, atterrée.
– Tu me fais « flic », tu n’as qu’à te taire ! me répondit-elle. (M. Fouriscot, Marie la dentellière, 1987, 77.) 2. 〈Drôme, Ardèche, Haute-Loire (Velay)〉 fam. interj. "(pour marquer le dépit, l’agacement, la colère)". Stand. fam. zut ! – Flique ! Laisse-moi tranquille ! (FréchetDrôme 1997).
◆◆ commentaire. Attesté dep. 1939 dans le français de Rive-de-Gier (faire flic Baron) et bien caractéristique de la zone d’influence immédiate de Lyon, le terme
semble récent. Il est d’origine obscure, malgré divers rapprochements peu concluants
dans la lexicographie régionale, et absent des dictionnaires généraux contemporains.
◇◇ bibliographie. BaronRiveGier 1939, 19 (1) ; MeunierForez 1984 (1) ; MartinPellMeyrieu 1987 (1) ;
MartinPilat 1989 « usuel » (1) ; VurpasMichelBeauj 1992 « usuel » (1) ; BlancVilleneuveM 1993 (1) ; FréchetMartVelay 1993 (1 et 2) « probablement emprunté à la région stéphanoise » ; VurpasLyonnais 1993 (1) « bien connu » ; FréchetAnnonay 1995 (1 et 2) « globalement usuel » ; LaloyIsère 1995 (1) ; SalmonLyon 1995 (1) ; QuesnelPuy 1996 (1) ; FréchetDrôme
1997 (1 et 2) « globalement usuel » ; FréchetMartAin 1998 (1) « usuel à partir de 20 ans, connu au-dessous » ; MichelRoanne 1998 (1) « usuel ».
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : (1) Ain, Ardèche, Drôme, Haute-Loire, Rhône, 100 % ; Isère, Loire, 80 %.
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