natte n. f.
〈Moselle (est), Alsace〉 usuel
1. "pâtisserie (individuelle ou non) à base de pâte briochée, présentée sous forme de
plusieurs rubans de pâte entrelacés". Synon. région. tresse*. – La natte qu’on mange avec le café (GuizPethDialect 1991, 559). Natte à la levure (J. et J.-L. Syren, La Pâtisserie alsacienne, 1982, 80).
1. Généreusement, sans un mot, elle remplit les bols de café et de lait, coupe du pain
et une natte sucrée, offre du beurre et de la marmelade, chasse les chats qui miaulent. (Chr. Roederer,
Nissim Rosen, 1986, 117.)
2. "pain de petites dimensions, souvent enrichi de lait et parfumé au pavot, en forme
de plusieurs rubans de pâte entrelacés". Natte au pavot (Boulangerie de Strasbourg, 10 octobre 2000).
◆◆ commentaire. Par analogie de fr. natte, attesté en divers sens dep. l’afr. notamment dep. 1690 "tresse de cheveux" (Fur, FEW), frm. natte "petite pâtisserie en forme de natte" est attesté dep. 1872 (Littré) et "petit pain" dep. Lar 1874. 1. est accueilli seulement dans GLLF ("petit gâteau") et TLF, qui le donnent sans marque diatopique et sans exemple. 2. est pris en compte dans Rob 1985, TLF, sans marque diatopique et sans exemple. Mais
il semble bien que dans l’est de la France, où la documentation ne le relève pas avant
1986 (v. ex. ci-dessus), le mot constitue dans ces deux sens un régionalisme de fréquence ;
il n’est pas impossible d’ailleurs qu’il s’agisse là, comme dans le cas de tresse*, d’un calque d’all. Zopf. Absent des relevés régionaux.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Bas-Rhin, Haut-Rhin, 100 % ; Moselle (est), 45 %.
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