nonon n. m.
〈Nièvre, Saône-et-Loire, Champagne, Lorraine〉 fam. Souvent suivi d’un prénom ou d’un hypocoristique "frère du père ou de la mère ; époux de la tante". Stand. oncle, fam. tonton. – Quand je serai grand, je bricolerai comme nonon Marcel (LanherLitLorr 1990). Dimanche, on ira chez le nonon Marcel (MichelNancy 1994). Nonon et ma tante Lucienne (H. Lesigne, Un garçon d’Est, 1995, 125). Nonon Jules, lui, était militaire (G.-J. Feller, Libre enfant de Favières, 1998, 110).
1. […] le vieil oncle […], il l’appelait « mon oncle, ou mon Nonon Paul » […]. (Fr. Martin, Le Temps des vacances, 1990, 62.)
2. Mon père avait un frère aîné, Auguste […]. Le « nonon Gugusse » et sa femme, la « tante Guiguitte »[,] habitaient à Baccarat […]. (J. Chaudron, Autour de la Bessotte. Souvenirs d’un enfant de Lorraine, 1994, 24.)
V. encore s.v. tatan, ex. 5.
◆◆ commentaire. Hypocoristique, de formation parallèle à tonton, surtout caractéristique du français de Champagne et de Lorraine (où il est attesté
dep. 1879, dans le parler de Fillières, Meurthe-et-Moselle), non pris en compte par
la lexicographie générale. La base Frantext en donne trois attestations : deux valant pour la Lorraine (Barrès 1913 mon nonon et G. Chepfer av. 1945) et une autre, sans doute à valeur idiolectale, de Jacques
Rivière 1913 [né à Bordeaux].
◇◇ bibliographie. TuaillonRézRégion 1983 ; LanherLitLorr 1990 ; TavBourg 1991 « très vivant ouest Saône-et-Loire et sud Nièvre » ; TamineChampagne 1993 nononc(le) ; MichelNancy 1994 « attesté » ; MartinLorr 1995 ; ValMontceau 1997 nonnon ; LesigneBassignyVôge 1999 ; FEW 1, 189a, avunculus.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle, Vosges, 100 %.
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