replant n. m.
〈Lorraine, Alsace, Doubs, Jura〉 usuel "jeune végétal destiné à être repiqué ou qui vient de l’être". Stand. plant. – Replants de tomates, de poireaux, de côtes de bette (DuraffHJura 1986). Replants de salade (MichelNancy 1994).
1. […] il coupa deux feuilles de replant de poireau qu’il écrasa entre ses doigts et appliqua sur la piqûre [de guêpe]. (P. Pelot,
Ce soir, les souris sont bleues, 1993, 27.)
V. encore s.v. campenotte, ex. 2.
■ remarques. Couramment utilisé dans les jardineries et les publicités des grandes surfaces.
◆◆ commentaire. Attesté dep. 1821 chez un auteur nancéien (« Les pépinières de choux, betteraves et rutabagas doivent être sarclées à la main […].
Lorsqu’elles ont été semées à la volée, on doit les espacer à 3 ou 4 pouces si on
veut avoir de beaux replants » Chr.-J.-A. Mathieu de Dombasle, Le Calendrier du bon cultivateur, Paris, 86), le mot a fait une apparition dans les dictionnaires français au 19e siècle (Besch 1845-Lar 1875), mais il a toujours gardé un caractère régionala. Dérivé sur fr. replanter "planter à nouveau" (dep. fin 12e s., FEW), il est d’usage courant dans l’est de la France où il a même pénétré le
patois vosgien (FEW).
a Son usage par H. Bazin, dans un emploi voisin, semble anatopique : « Tout est calme aujourd’hui, la sapinière embaume la résine. Dans un mois et demi,
les gens viendront ici – saccageant les replants malgré les cris de Besson – couper de petits sapins de Noël […] » (L’Huile sur le feu, 1954, 162).
◇◇ bibliographie. DuraffHJura 1986 « régionalisme inconscient » ; LanherLitLorr 1990, citant un ex. de G. Chepfer [1905] (= Frantext) les replants de salade ; DromardDoubs 1991 dans l’ex. s.v. avoir beau* faire ; MichelNancy 1994 ; FEW 9, 24b, plantare (et 26a, n. 25).
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96 : Ø.
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