débrailler (se) v. pron.
〈Provence, Puy-de-Dôme (Thiers)〉 fam. ou pop. "se défaire de ses braies*". Stand. fam. se déculotter. Anton. région. se brailler*, s’embrailler*, se rembrailler*.
1. Au bout de dix minutes, nous entendîmes une galopade. C’était Lisa qui arrivait tout
échevelée, […] pantalon de travers, les vêtements vrillés d’abeilles.
– Vite ! vite ! ouvre-moi la chambre […] que j’aille m’y débrailler. D’un bond, l’oncle François lui ouvrit la porte et lui dit bravement : – Faudra vous débrailler toute seule, Lisa. Moi, je ne me sens pas de vous aider. (M. Scipion, L’Homme qui courait après les fleurs, 1984, 59-60.) ◆◆ commentaire. Attesté dep. l’afr. (desbraier "déchirer"), ce verbe n’est aujourd’hui enregistré dans le français de référence qu’en emploi
pron. au sens de "se découvrir d’une façon négligée ou indécente en ouvrant ou en retroussant ses vêtements", et surtout au part. passé/adj. Au sens ici analysé, le verbe ne semble guère usité
que dans le français de Provence et du Puy-de-Dôme, alors qu’il a été relevé, sous
diverses formes dialectales, dans plusieurs régions (Normandie, Choletais, Forez,
Isère, Provence, Puy-de-Dôme, Aveyron, Drôme, Limousin).
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96 : Ø.
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