hydrant n. m.
〈Moselle (est), Alsace, Territoire-de-Belfort〉 techn. "prise d’eau ; borne ou bouche d’incendie".
1. Avis […]. Manœuvre de printemps. Dim. 2.05.93 à 8 H, manoeuvre des Pompiers avec vérification
des hydrants. (Affichage municipal de Dorlisheim, Bas-Rhin, 29 avril 1993.)
V. encore ici ex. 2.
□ Dans un commentaire métalinguistique incident.
2. Les bornes ou poteaux d’incendie que les spécialistes désignent sous le nom « d’hydrants » sont du ressort des communes. Le syndicat des eaux apporte l’eau, les communes sont
responsables des « hydrants », leur installation, l’entretetien sont payés par les communes. […] Le maire [de Lepuix-Gy,
Territoire-de-Belfort] ayant exposé le sujet, les conseillers sont d’accord à ce qu’il
signe [sic pour la syntaxe] la convention avec le président du syndicat des eaux. (L’Est républicain, éd. Belfort, 4 septembre 2000.)
■ remarques. Terme technique, surtout utilisé par les artisans, les employés du Service des eaux
et les pompiers ; pour certains témoins alsaciens, le mot ne s’applique pas aux bornes
d’incendie mais seulement aux diverses prises d’eau situées au ras du sol.
◆◆ commentaire. Emprunt à all. Hydrant, de même sens (qui se lit sur les anciennes plaques de fonte des bouches d’eau dans
les rues de Strasbourg), qui le tient lui-même de l’anglais. Attesté dep. 1872 dans
LittréSuppl 192c et 638c, mais peut-être comme un xénisme (article sur les préparatifs
de l’Exposition de Vienne, paru dans le Journal officiel et partiellement repris du journal Le Nord), ce que n’indique pas FEW, repris par TLF et GR 1985. Le mot est également employé
en Suisse romande (DRS 1997), où il est attesté dep. 1897 (Pierreh), et il a été signalé
à Liège (Doillon 1982) ; au Québec, où il a été emprunté à l’anglais hydrant, le terme est vieilli au profit de borne-fontaine (DHFQ 1998). Le mot n’est présent dans la lexicographie contemporaine qu’en référence
à la Suisse romande (Rob 1985 ; TLF ; NPR 1993-2000 ; Lar 2000).
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96 : Ø.
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