mounaque n. f.
〈Surtout Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques, Landes, Gironde.〉
2. Au fig. péj.
— "personne laide, mal habillée ou ridicule".
1. … Une rien du tout, une clocharde. Brutalement fardée de rouge et de blanc à même
sa crasse, une vraie mounaque. (Cl. Mauriac, La Marquise sortit à cinq heures, 1984 [1961], 254.)
2. […] Mademoiselle Dolly fait la bonne fille. […] elle singe la Nannie, cette grande
mounaque, elle parle anglais. (Chr. de Rivoyre, Boy, 1973, 235.)
— "individu méprisable". Stand. canaille, crapule.
● Comme terme d’adresse.
3. – Dis donc, mounaque, fit-il en le secouant, on t’a dit de fermer ton sale bec, as-tu compris ? (A. Dupin,
Pierric, 1953, 228.)
◆◆ commentaire. Type lexical caractéristique des parlers du Sud-Ouest (LespyRaymondBéarn 1897, même
forme et mêmes sens ; ALG 1490 ‘poupée faite à la maison’), auxquels le français l’a emprunté à date récente. Non pris en compte par les dictionnaires
généraux contemporains.
◇◇ bibliographie. RohlfsGascon 1970, § 263 ; GonthiéBordeaux 1979 ; DuclouxBordeaux 1980 ; TuaillonRézRégion
1983 (Bordeaux) ; SuireBordeaux 1988 et 2000 ; BoisgontierAquit 1991 ; aj. à FEW 6/3, 223b-224a, *munno-.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : (1) Gironde, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, 100 % ; Lot-et-Garonne,
20 % ; Gers, 0 %. (2) Gironde, Landes, 70 % ; Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, 50 % ; Lot-et-Garonne,
20 % ; Gers, 0 %.
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