romérage n. m.
〈Haute Provence, Var〉 usuel "fête annuelle du village". Synon. région. assemblée*, ducasse*, festin*, fête* votive, frairie*, kilbe*, messti*, reinage*, vogue*, vote*.
□ En emploi métalinguistique.
1. Fêtes agraires, religieuses, corporatives ou votives, souvent fondues entre elles
dans les fêtes patronales, « festins »* pour le pays niçois, « romeirages » dans l’enclave provençale, […] elles sont trop nombreuses pour être toutes citées.
(Pays et gens de France, n° 36, les Alpes-Maritimes, 27 mai 1982, 16.)
2. Encore très à l’honneur à la fin du xxe siècle – puisqu’elle donne lieu à plus de 350 pèlerinages ou romérages par an – la fête patronale a toujours été l’occasion, dans les Basses-Alpes, d’un
repas festif, bien arrosé de vin. (A.-M. Topalov, La Vie des paysans bas-alpins à travers leur cuisine, de 1850 à 1950, 1986, 75.)
V. encore s.v. festin, ex. 6.
■ graphie. La forme romeirage témoigne d’un stade intermédiaire d’adaptation de l’emprunt.
◆◆ commentaire. Cet emprunt à pr. roumeirage (Mistral) de même sens (lui-même d’aocc. ca 1300 romayraje "pèlerinage", FEW), n’est pas documenté avant 1818 (« Cette fête est annoncée huit jours d’avance au son du tambour, et il y a un romerage
celèbre » Millin dans Lar 1875). Entré dans les dictionnaires du français dep. Lar 1875 (« romerage […] Nom que l’on donne, en Provence, aux fêtes patronales »), il est aujourd’hui absent du français de référence, sauf GLLF "En Provence…".
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96 : Ø.
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