souci n. m.
I. 〈Saône-et-Loire (Montceau-les-Mines), Doubs, Haute-Savoie, Savoie, Ain, Rhône, Loire,
Isère, Drôme, Haute-Loire, Ardèche, Puy-de-Dôme (Thiers)〉 prendre du souci loc. verb. fam. "(dans des formules indiquant qu’on va prendre congé)". Allons ! C’est le moment de prendre du souci (GuichSavoy 1986). Ah ! va falloir prendre du souci (ValMontceau 1997).
1. – Bon ! Faut que je prenne du souci ! On est presque à la nuit et moi je suis pas rendu* de si tôt. (J. Rosset, Les Porteurs de terre, 1990, 56.)
II. tirer* (du) souci.
◆◆ commentaire. Caractéristique d’une aire de l’est, où elle n’est pas documentée à date ancienne
(ni son correspondant, dans les patois), dans laquelle Lyon a sans doute joué un rôle
de diffusion, la locution est probablement une ellipse de fr. prendre du souci de partir (fr. prendre du souci "s’inquiéter" dep. 1723, Marivaux ; prendre (le) souci de qqn/qqc. dep. 1585 Garnier, tous les deux dans Frantext). Attestée dep. 1984 (ArmanetVienne), elle est récente dans les recueils différentiels
et absente des dictionnaires généraux.
◇◇ bibliographie. ArmanetVienne 1984 ; GuichSavoy 1986 ; MartinPellMeyrieu 1987 ; MartinPilat 1989 « usuel à partir de 20 ans » ; DucMure 1990 « cette expression extrêmement courante n’est pas perçue comme un régionalisme » ; DromardDoubs 1991 et 1997 ; VurpasMichelBeauj 1992 « usuel » ; BlancVilleneuveM 1993 « très vivant » ; GagnySavoie 1993 « usuel » ; PotteAuvThiers 1993 ; ValThônes 1993 ; VurpasLyonnais 1993 « bien connu » ; FréchetAnnonay 1995 « usuel » ; SalmonLyon 1995 ; ValMontceau 1997 ; FréchetMartAin 1998 ; MichelRoanne 1998 « usuel » ; aj. à FEW 12, 70a, sollicitare.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Ain, Ardèche, Drôme, Loire, Savoie, Haute-Savoie, 100 % ;
Isère, Haute-Loire, Rhône, 65 %.
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