diot n. m.
〈Haute-Savoie, Savoie〉 usuel "petite saucisse rustique, à cuire". En Savoie, les diots à la polenta sont une institution (L. Bérard et Ph. Marchenay, dans Vives Campagnes, 2000, 190). Diots braisés au vin blanc.
1. Les diots se consomment grillés ou cuits dans un bouillon avec du vin blanc. Ils peuvent aussi
être piqués et plongés 5 mn à l’eau bouillante pour que le gras s’élimine, puis revenus
20 à 25 mn dans une cocotte avec échalotes et mouillés au vin blanc, avec un peu d’eau
et de la crème fraîche. (L’Inventaire du patrimoine culinaire de la France. Rhône-Alpes, 1995, 183.)
V. encore s.v. fricassée, ex. 7 ; godiveau, ex. 3.
□ Avec un commentaire métalinguistique incident.
2. – Mme Drumettaz, la charcutière de l’avenue des Bains ; elle fait les meilleurs diots du pays, c’est notre saucisse locale, je vous y ferai goûter. (D. Van Cauwelaert,
La Vie interdite, 1999 [1997], 205.)
3. Roger et Nadine viennent de la vallée de la Maurienne et participent pour la première
fois au festival de Belfort. « On propose la tartiflette*, mais aussi les Diots, les fameuses saucisses de Savoie […]. » (L’Est républicain, éd. Belfort, 9 juillet 2000, 253.)
□ Dans un énoncé définitoire ordinaire.
4. Les diots sont des saucisses savoyardes de viande de porc mais qui pouvaient être autrefois
faites de viande d’âne ou de mulet. (L’Encyclopédie de la cuisine régionale. La Cuisine Savoie, Dauphiné, Jura, 1980, 65.)
■ graphie. La graphie diau est beaucoup moins usuelle : « Les diaux au vin blanc / Ils prennent aussi le nom plus répandu de “diots”. Ces délicieuses petites saucisses savoyardes sont aromatisées légèrement aux herbes » (Randonnée Magazine, n° 118, octobre 1992, 31).
◆◆ commentaire. Terme de la cuisine savoyarde, attesté en français dep. 1975 « Diots au vin blanc », Le Nouveau Guide Gault-Millau, dans HöflerRézArtCulin), diot n’est pas pris en compte par la lexicographie générale. Emprunté au patois savoyard
diô (ConstDésSav 1902), le mot est d’origine incertaine : un rattachement à FEW 3, 75b, digitale, a été proposé par G. Tuaillon puis A. Gagny, mais cette hypothèse s’accorde mal
avec les représentants locaux de digitale et le FEW 21, 470b-471a, a rangé le mot parmi ceux d’origine inconnue.
◇◇ bibliographie. TuaillonSurv 20 ; GagnySavoie 1993 ; HöflerRézArtCulin.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96 : Ø.
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