mousse n. m.
〈Surtout Côtes de la mer du Nord, de Bretagne, de Vendée et de Charente-Maritime〉 spor., fam. "petit garçon". Synon. région. drôle*, gamin*, gone*, tiot*. – Mon mousse, il va à l’école à côté (CartonPouletNord 1991).
1. « Comment tu l’ veux, ton sandwich, l’ mousse ? au jambon ? » (P. Gourvennec, Les Beaux Bruns, 2000, 72.)
◆◆ commentaire. Attesté dep. le 16e siècle en français au sens de "jeune apprenti marin" (mosse 1515-22 ; mousse 1547-50, v. TLF), le terme a pris par la suite, par extension, divers sens voisins,
ainsi "apprenti" (dep. 1866 Delvau, v. TLF)a et, notamment dans l’Ouest, "jeune garçon" (début du 20e siècle), ce dernier sens ayant été aussi relevé dans le français d’Acadie (PoirierAcadG ;
MassignonAcad 1962, § 1716 ; CormierAcad 1999 ; NaudMadeleine 1999) et de Suisse romande
(Pierreh). Le sens ici retenu est absent des dictionnaires généraux du français contemporain.
a Employé aussi au sens de "petit valet de ferme" dans un roman de R. Bazin dont l’action est située dans le Finistère sud : « […] le troisième valet, Quiquis, le “mousse”, comme on appelle ces petits dans les fermes de la côte […] » (La Closerie de Champdolent, Paris, 1917, 5).
◇◇ bibliographie. VerrOnillAnjou 1908 ; KervarecQuimper 1910 "enfant, apprenti, enfant qui fait les commissions du patron" ; EsnaultMétaph 1925, 37-38 ; RézeauOuest 1984 ; BrassChauvSPM 1990 ; CartonPouletNord
1991 ; FEW 3, 302a, *muttiu.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : Finistère, Morbihan, 100 % ; Côtes-d’Armor, 65 %.
|