tonne n. f.
I. 〈Surtout Puy-de-Dôme.〉
1. usuel "construction maçonnée (cabane ou maisonnette) dans les vignes, servant à s’abriter,
se reposer et remiser le petit matériel". Stand. maison de vigne. – Tonne de vigne (Chamina, Balades à pied en Auvergne. Région clermontoise, 1989, 24) ; tonnes de vignerons (Chamina, Balades à pied en Auvergne. Monts du Livradois-Forez [sic], 1994, 97) ; tonne-pigeonnier (Chamina, Balades à pied en Auvergne. Pays Coupé, Lembron & Couzes, 1989 [1986], 78, 81). Une tonne-pigeonnier dans un ancien clos viticole, vers Sauxillanges (Le Livradois-Forez, 1998, 142, légende de photographie).
1. Il n’y a que des bourgs* en Limagne. Pas de fermes isolées. Aux abords des villes, des tonnes, pavillons charmants, hauts et blancs, coupés en biseau. (H. Pourrat, En Auvergne, 1966 [1950], 36.)
2. L’« inscription énigmatique » […] n’est plus « énigmatique ». Elle a été retrouvée par M. Antoine Vergnette et publiée par J.-J. Hatt. Elle se
lit : M VERC IIT ELIANI. Elle est sur un cippe encastré dans le mur d’une « tonne » appartenant à M. Thorre, vers le bas des Côtes. (P.-F. Fournier, dans É. Desforges
et al., Nouvelles Recherches sur les origines de Clermont-Ferrand, 1970 [1954], 244 ; v. aussi n. 17.)
3. Alors, tout en bûchetant ci et là, il [un vigneron] s’en va dîner*. / Il y prendra tout son temps à l’abri de sa tonne ou cabane par ses mains établie. Bien abritante du soleil, ou du vent, ou du froid,
selon le temps du jour. (L. Gachon, « La journée d’un vieux Royadère, autrefois », L’Auvergne littéraire 203, 1969, 40.)
4. […] beaucoup de parcelles restent constructibles, anciens clos du dimanche, souvent
entourés de murs, bâtis d’une « tonne », que desservent d’étroits chemins ruraux nord-sud, parallèles les uns aux autres,
resserrés entre les murs et sans aucune liaison entre eux. (M. Druel, « Les Côtes de Clermont », Revue d’Auvergne 87, 1973, 14.)
5. Le vigneron a souvent dans sa vigne une « tonne », une cabane où il met à l’abri ses outils et les échalas qu’il enlève après la vendange.
(A. Pourrat, Traditions d’Auvergne, 1976, 22.)
6. Il y a [à Châtelguyon] dans quelques vignes plus éloignées ou plus agréablement situées
que les autres, ainsi dans notre vigne des Signaux, des sortes de cabanes spacieuses,
appelées tonnes. On s’y mettait à l’abri, on y rangeait ses outils et on y cassait la croûte. C’était
ces vignes pourvues de tonnes que nous affectionnions, ma tante et moi, comme but de promenade. (L. Levadoux, « Un tour aux vignes : la vigne, le vigneron, les vignobles du Puy-de-Dôme » [1979], Bïzà Neirà 62, 1989, 11.)
7. La vigne ! notion magique aux yeux de nos ancêtres. Les vignerons se savaient l’aristocratie
du monde rural. Les citadins enrichis – voire plus modestes – voulaient à tout prix
acquérir leurs clos, avec une « tonne » où ils se rendaient en famille le dimanche. (Clermont, foyer de la langue et de la culture auvergnates. Exposition tenue au C.R.D.P.
du 8 décembre 1982 au 2 février 1983, 1982, 22.)
8. Lorsque le soleil dardait dans le ciel, il [un vigneron] se reposait dans un de ces
abris qui parsemaient le vignoble, sa tonne. (P. Cousteix, « Une enfance » [Puy-de-Dôme], Bïzà Neirà 56, 1987, 26.)
9. [À propos des treilles dans la viticulture auvergnate traditionnelle] Il ne s’agissait
pas de fil de fer, mais d’arceaux et croisillons de bois, que l’on établit longtemps
aussi à l’avant des « tonnes » pour édifier cette voûte de verdure, à la fois agréable et utile, sous laquelle la
famille des propriétaires viticoles urbains aimait venir déjeuner le dimanche et prendre
d’honnêtes divertissements : art de vivre qui n’a disparu qu’après la seconde guerre
mondiale. Les vieux Clermontois se remémorent les anciens « paradis » des jardins suburbains, tonnes de pierre couvertes de tuiles rondes et bordées de treilles, si différentes des cabanes
faites en matériaux de récupération que l’on trouve dans les jardins d’aujourd’hui.
(P. Bonnaud, Bïzà Neirà 60, 1988, 15.)
10. Un autre témoignage de cette opulence vigneronne d’alors est la « tonne », cette petite construction au milieu des vignes ou des champs, qui sert à entreposer
le petit matériel et d’abri en cas de mauvais temps : c’est un parallélépipède coiffé
par un toit à une, deux ou même trois et quatre pentes, couvert de tuiles rondes ;
un œil-de-bœuf s’ouvre sur le pignon. Cette construction est, bien sûr, utilitaire,
mais témoigne aussi du niveau social de son propriétaire. (P. Bonnaud, dans Chamina,
Balades à pied en Auvergne. Région clermontoise, 1989, 25.)
11. Mais en tant d’autres endroits […], où les tonnes s’affaissent quand elles ne cèdent pas la place à des cabanes-bidonville en tôle,
isorel et carton, où l’idée même du clos, espace privatif, château de fées des dimanches
familiers à la campagne, s’efface […], c’est un ordonnancement vraiment paradisiaque de la campagne, impeccablement entretenue jusqu’aux rebords du moindre talus, peuplée
d’arbres et d’arbustes amis qui a été envarmînadà, infectée par l’abandon, la friche, la suburbanisation anarchique et brutale. (P. Bonnaud,
Bïzà Neirà 67, 1990, 17.)
12. Ce paradis associe dans l’espace d’un jardin les éléments paysagers auxquels le paysan
et le citadin limagnais sont attachés : mur de clôture et porche sont décorés avec
soin ; on s’abrite, mais on se repose aussi en famille dans la petite maison, la « tonne » ; pêchers, cognassiers, amandiers laissent assez de lumière aux planches de légumes,
la vigne court sur les arceaux. Il y a encore un bonheur limagnais. (Guide Bleu. Auvergne, Bourbonnais, Velay, 1992, 250.)
13. Mais Hermann se souvient surtout de son enfance dans les vignes lorsqu’il portait
à son père et aux commis le bousset* et le casse-croûte de la journée et que, par mauvais temps, tout le monde se réfugiait
dans la tonne, cette cabane au milieu des vignes destinée à abriter du… tonnerre. (O. Duplouy & A. Jean-Baptiste,
Figures clermontoises. Gens de la ville, 1996, 24.)
V. encore s.v. bacholle, ex. 9.
■ encyclopédie. Sur la diversité architecturale des tonnes, v. P. Bonnaud, « La formation et l’évolution du vignoble auvergnat », Bïzà Neirà 70 (1991), 10 ; vers 1842/1852, au témoignage d’A. de La Foulhouze (1892, réimpr.
dans Vieux Clermont 24, 13), le mot se serait appliqué, dans la région clermontoise, à une « cahute [ménagée dans les vignes] couverte en chaume, de forme ovoïde, très évasée à la base, dont le dôme se terminait
en pointe surmontée d’une petite croix de bois », type de construction qui avait « complètement disparu » en 1892.
— Par ext. "cabane construite dans un jardin, servant à s’abriter, se reposer et remiser le petit
matériel". Tonne de jardin.
□ En contexte métalinguistique.
14. Ce matin-là, sur le coup de 11 heures, ils n’étaient que quatre propriétaires sur
les six que compte le site [les Côtes de Clermont] à choquer le verre de l’amitié
dans cette tonnea dont la pierre frontale témoigne de la date d’origine : 1784… deux siècles, rien
que cela… (J.-L. Dunet, La Montagne, 21 janvier 1997, 3.)
a En note : « En Auvergne, ce terme désigne aussi les cabanes de vignerons et jardiniers. Ces derniers
y rangent leurs outils, mais ce sont aussi des lieux où règne une convivialité discrète. »
2. Par ext. "cabane à outils" (BonnaudAuv 1976).
II. 〈Surtout Région du lac de Grand-lieu (Loire-Atlantique), Vendée (sud), Deux-Sèvres, Charente-Maritime,
Charente, Pyrénées-Atlantiques, Landes, Gironde〉 chasse "cabane, en bois ou en dur, contenant parfois des couchettes, dans laquelle les chasseurs
de gibier d’eau se postent à l’affût". À la tonne avec les appelants autour (J. André et al., À Grand-Lieu, un village de pêcheurs, 2000, 232).
15. Les chasseurs de palombes, au retour des bois, et ceux de gibier d’eau qui avaient
passé la nuit « à la tonne », dans les marais voisins… (M. Haury, Fresques saintongeaises, 1958, 107.)
16. […] La Teste [en Gironde] était le paradis des chasseurs. […] la chasse à la tonne faisait fureur et la bredouille y était pour ainsi dire inconnue. (G. Sore, Entre Dune et Bassin en 1900, 1973, [41].)
17. Il commençait à penser à son père et à Bourry, bien peinards dans leur tonne, attendant le lever du jour et la venue des grands canards du nord. (J.-M. Soyez,
Le Créa, 1976, 104.)
18. Sur les étangs littoraux, comme dans les terres basses qui bordent le bassin d’Arcachon,
le chasseur, tapi dans une tonne cachée parmi les hautes herbes ou les tamaris, guette le gibier de mer ou de marais
qu’il a bien des chances de voir passer par les aubes froides et claires. (L. Papy,
Les Landes de Gascogne et la côte d’argent, 1978, 155.)
19. La Gironde aux 88 000 fusils – premier département de France pour le nombre de permis
– disperse ses chasseurs dans les sous-bois et les marais. Ici, ils courent par monts
et par vaux après le lièvre, le faisan et la perdrix grise. Là, à l’abri de la « tonne » (cabane en planches ou en béton, contenant parfois des lits), ils guettent le gibier
d’eau. (Pays et gens de France, n° 15, la Gironde, 31 décembre 1981, 15-16.)
20. […] la tonne, rêve d’adulte qui n’a pas perdu le goût des cabanes enfantines ou souvenir, en l’homme
d’aujourd’hui, des cavernes de sa préhistoire. […] Elle ouvre la porte basse de la
hutte noire au toit arqué, capable de reposer sur la vase ou de flotter sur l’eau.
(M. Perrein, Les Cotonniers de Bassalane, 1984, 295.)
21. Fin de la « chasse à la tonne » : colère dans le Sud-Ouest [titre] / Une circulaire de l’Office national de chasse
(ONC) tolérant une chasse de nuit au gibier d’eau très pratiquée dans le Sud-Ouest
et interdite par le Code rural, vient d’être annulée par le Conseil d’État […]. « L’interdiction de cette chasse de nuit au gibier d’eau traditionnellement pratiquée
dans le Sud-Ouest dans des tonnes (petites cabanes de fortune) est un nouveau coup de massue porté au monde de la chasse », a déclaré hier Henri Sabarot, président de la Fédération de chasse de la Gironde.
Pour lui, « il est impensable de laisser tomber un pan entier de la tradition, alors que ce genre
de chasse est pratiqué par quelque 10 000 personnes dans le département. » (Dernières Nouvelles d’Alsace, éd. Strasbourg, 13 mai 1999, TE 4.)
22. […] le dimanche, dans sa « tonne » à fleur d’eau, il chassait le canard […]. (Le Monde, 29 juin 2000, 15.)
— Par méton. aller à la tonne, loc. verb. "pratiquer la chasse à l’affût".
23. « Quand j’allais à la tonnea, autrefois, j’avais une cane d’appeau extraordinaire. » (A. Michaud [Sainte-Gemme, Charente-Maritime], Aguiaine 6, 1972, 11.)
a En note : « Chasse à l’affût au marais, la nuit. Le chasseur est embusqué au bord de l’eau, dans
une petite cabane camouflée, la “tonne”. »
24. […] on verra des femmes sur le Champ-de-Mars, comme Valérie, qui accompagne son mari.
« Quand il va à la Tonne [sic, avec majuscule] pour le gibier d’eau, il revient tout crotté. Au moins, je sais ce
qu’il a fait. Mais, à Paris, c’est autre chose. Et je préfère être là… » (Interview d’une femme de chasseur d’Aquitaine, participant à une manifestation à
Paris, dans France-Soir, 14-15 février 1998, 3.)
◆◆ commentaire.
I est un diatopisme dont l’extension est restreinte à une partie de la Basse Auvergnea. I.1 est attesté dep. 1841 (Legoyt, cité par P. Bonnaud Bïzà Neirà 70, 2b ; MègeClermF 1861 ; ClermF. 1892, Vieux Clermont 24, 13, 14 ; ClermF. 1928, P. Delisle, L’Auvergne littéraire 39, 25 [poème en prose] ; Aubière 1929, Aubière et le vin de la vigne à la cave, Clermont-Ferrand, 1997, 102 [lettre d’un vigneron] ; ClermF. 1929, Ph. Arbos, réimpr.
dans MélArbos 1953, t. 1, 60 [prose savante] ; 1956, ManryClermF 401)c. Les exemples écrits ont en général une coloration didactique, ethnographique ou
historique, mais l’emploi est bien vivant à l’oral. Le sens de "construction ménagée dans les vignes" s’est développé à partir de celui de "tonnelle" (stigmatisé par PomierHLoire 1835, 193 ; DauzatVinz, § 4724)d, par métonymie (cf. ex. 9) ; le même développement sémantique a affecté parallèlement
le mot standard tonnelle, à Clermonte et à Saint-Étiennef, (une telle acception, aujourd’hui tombée en désuétude, est inconnue de FEW). Or
presque toutes les attestations les plus anciennes de mfr. et frm. tonne "tonnelle" proviennent de Lyon ou de sa région : Taillemont 1553 (Discours des Champs faëz, éd. Arnould 1991, gloss.), Serres (Huguet), Pomey 1671-Trév 1771 (FEW), RollandGap
1810, MolardLyon 1803-1810 (cf. encore PuitspeluLyon 1894, VachetLyon 1907, et 1927
dans SalmonLyon 1995, mais inconnu de l’ensemble des témoins de SalmonVigneLyonnais
1976, 167)g ; de plus, dans les parlers dialectaux francoprovençaux, le vocalisme [-ó-] est phonétiquement
régulier dans les produits de tunna (de type tona, v. FEW), alors que l’occitan présente, tout aussi régulièrement [-u-] (bauv. ['tunå],
dep. av. 1689, v. ici n. c). On fera donc l’hypothèse que le régionalisme bas-auvergnat est un emprunt de variété
à variété – de la clermontoise à la lyonnaise –, suivi d’un changement de sens topique, à mettre en relation avec une société urbaine
et rurale limagnaise très fortement imprégnée par une viticulture alors florissante
(la tonne était aussi un lieu de détente typique de la sociabilité vigneronne). Le mot s’est
appliqué ensuite à des constructions similaires dans les jardins ; d’où 2, produit d’un nouveau glissement sémantique, et qui reflète à sa manière la déchéance
de la civilisation viticole clermontoise et limagnaise ainsi que le développement
des jardins ouvriers suburbains (v. ici ex. 11), n’a été relevé qu’à date récente
(1977) et par le seul BonnaudAuv 1976 ; il est aujourd’hui employé ou connu des seuls
témoins de plus de 40 ansh. – FEW 13/2, 417a, tunna (avec une seule attestation tirée de MègeClermF) ; DauzatPatois, 34 ; DauzatHLF,
560 ; enq. 1994-96.
II, de faible extension, n’a jamais été pris en compte par la lexicographie générale.
Il s’agit sans doute d’une évolution sémantique sur tonne "sorte d’engin pour prendre les perdrix", probablement d’origine méridionale (cf. n. g) ; ce sens n’est documenté qu’à date récente (premier tiers du 20e s. dans BoisgontierAquit 1991 ; Mauriac [1936], M. Wiedemann MélJeune 1990, 383).
– RézeauOuest 1984 ; BoisgontierAquit 1991 ; SuireBordeaux 2000.
a Le terme traditionnel du Brivadois est cabane (v. A.-J.C. Bertrand, « Abris et maisonnettes des champs en Brivadois », RA 50, 95 et n. 19).
b Daté d’après P. Charbonnier et al., Auvergne, 1985, 384.
c En 1840, l’éditeur anonyme des Vendegnas de Laborieux l’aîné dans Tablettes historiques de l’Auvergne 1, 389 n., traduit à tort bauv. touna, qui dans le texte de Laborieux a le sens de "tonnelle", par "petite maison des vignes", preuve qu’à cette date frm. tonne et/ou bauv. touna possédaient déjà cette signification.
d En 1910, dans son édition des Vendegnas de Laborieux l’aîné, Berriat-Saint-Prix traduit bauv. touna par tonne (36) ; d’après la note de l’abbé Taillandier qu’il reproduit (58), il paraît donner
au mot le sens de "tonnelle". Dans son édition de 1972, Bonnaud glose ainsi touna : « en fr. régional “tonne”, c’est-à-dire tonnelle » (17). Cf. aussi SPr 1825 dans FEW.
e Attestations au 19e s. : 1830/1848, Legoyt, cité par P. Bonnaud, Bïzà Neirà 70, 2, sans référence bibliographique ; MègeClermF 1861 s.v. tonne ; 1892, Vieux Clermont 24, 14.
f V. ici s.v. chaud, ex. 1.
g Quant à l’attestation de Lefèvre d’Étaples (1530 dans FEW), qui échapperait à ce cadre
géographique, FEW se méprend, semble-t-il, en définissant "berceau de jardin", sur la glose ambiguë de Gdf ("tonnelle") : il s’agit du sens technique "sorte d’engin pour prendre les perdrix" (cf. Huguet ; classé à nouveau dans un autre paragraphe dans FEW) ; ce technicisme,
attesté aussi chez Du Bartas (Gers) dans Huguet, et qui se trouve déjà dans GastPhébLChasse
(var., TLF s.v. tonnelle), d’origine probablement méridionale, a eu un cheminement différent.
h Par un seul témoin en Brivadois (enq. 1994-96).
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : (I) Puy-de-Dôme, 35 % ; Haute-Loire (nord-ouest), 15 % ; Cantal, 0 %. (II) Charente-Maritime, 100 % ; Gironde, 70 % ; Landes, 65 % ; Charente, Deux-Sèvres,
Pyrénées-Atlantiques, 50 % ; Lot-et-Garonne, Vienne, 20 % ; Hautes-Pyrénées, Vendée,
0 %.
J.-P. Chambon (I) – P. Rézeau (II)
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