bouchure n. f.
1. [Aires étendues] rural
1.1. 〈Vienne, Indre-et-Loire (sud), Loiret, Cher (sud), Indre, Allier, Bourgogne, Creuse〉 "clôture de végétaux, plantation en ligne d’arbustes vivaces, qui enclôt et protège
une parcelle de terrain agricole". Stand. haie (vive), techn. haie plantée. Synon. région. boucheture*. – Une bouchure trouée (L.-A. Gauthier, Les Fidarchaux de Cabrefontaine, 1978, 2). Les vaches ont traversé la bouchure et se sont sauvées (SabourinAubusson 1983). Ce que l’on reproche au remembrement[,] c’est la suppression des bouchures (Chaumussay, homme 67 ans, dans SimonSimTour 1995).
1. La Gazette, lui, continuait son étonnant pèlerinage. Rien ne l’arrêtait, ni buisson,
ni bouchure, ni breuil [= taillis], ni chaume. (H. Vincenot, Le Pape des escargots, 1982 [1972], 119.)
2. Large et calme, indépendante entre ses bouchures aux ronces riches de grappes de fruits rouges et noirs, elle [la route] ne demande
rien aux hommes […]. (V.-A. Boisson, Ceux du bois de Gueurce, 1976, 51.)
3. Une sente qui débouche sur un petit bois, une sente solitaire et bordée de larges
et hautes bouchures. (Cl. Joly, Bonnes gens, 1976, 115.)
4. D’abord clôture en branchages entrelacés soutenus par des pieux, des paux, et où les buissons, les ronces poussèrent vite avec vigueur. Elle était invulnérable
[…]. Malgré le désir de liberté du porc et ses aptitudes à percer des bouchures, jamais un seul n’a réussi à franchir cet obstacle. […] La haie assure la protection
du bétail contre le froid ; des oiseaux qu’elle abrite et nourrit ; du gibier dont
elle assure la conservation. Elle est l’agrément et l’ornement de nos campagnes. Elle
garde la terre… En hiver le paysan suit ses bouchures, bouchant, là, le trou qu’a fait le chasseur, là, une entrée des bêtes qui ont sauté
dans le champ voisin. Tous les cinq ou six ans, il les taille. (J. Bridot, Voyage au pays de nos pères, 1977, 35 et 37.)
5. Je longeai les bouchures, me faufilai dans les ronciers de la chaume aux Jaunottes et, à couvert, je gagnai
les forts […]. (H. Vincenot, La Billebaude, 1978, 62.)
6. Bouchures du Bourbonnais, si vivantes, vous avez votre raison d’exister. Vous êtes poésie et
abri. Un milieu naturel pour ce monde d’êtres animés, une joie pour l’œil amoureux
de la nature. (J. Ferrieux, Contes et récits bourbonnais, 1991 [av. 1980], 43.)
7. C’est le pays des fermes blotties derrière d’épaisses « bouchures » hérissées de pommiers tordus et de saules aux cheveux de poètes un peu fous… (Pays et gens de France, n° 10, l’Yonne, 26 novembre 1981, 4.)
8. Le gros du travail consistait à tailler les traces [= haies vives] ; couper le bois qu’elles pouvaient fournir, et reboucher méticuleusement
derrière nous. Il fallait que la bouchure ainsi construite devienne une clôture sans faille afin que le bétail, l’été suivant,
ne puisse s’en évader. (D. Bayon, Le Miroir aux alouettes, 1984, 25.)
9. La neige persistant […], je décidai […] d’aller tenter ma chance vers les coteaux
de l’Anglin où j’avais observé de nombreuses traces de lièvres sur la neige. / Celle-ci
avait un peu fondu sous les bouchures, qui offraient selon moi un endroit de gîte idéal pour un lièvre désirant se reposer
des fatigues de la nuit, bien à l’abri du vent sur un lit d’herbes sèches. (R. Saizeau,
La Mère à la piarde, 1985, 149.)
10. En effet, dans ces régions d’élevage, il y a des clôtures partout pour retenir les
bêtes : des rangées de barbelés coupaient de temps en temps le cours et celui-ci était
bordé sur ses deux rives de « bouchures » épaisses dont, vu sa faible largeur, les frondaisons souvent épineuses s’enchevêtraient
presque au ras de l’eau. (P. Soisson, Les Souvenances d’un vieux tortin, 1987, 88.)
11. Soudain une lumière blanche m’aveugle. Je sors de la chênaie. La route est bordée
de « bouchures » [en note : haie], desquelles s’élancent des chênes, mais ma rêverie est dissipée[,] ce sont
des chênes fiers et robustes, mais solitaires et sans magie ! (S. Lavisse, Retour au pays de Tronçais, 1990, 188.)
12. Sans bruit, en nous baissant le plus possible, nous poussâmes nos bicyclettes jusqu’à
la « bouchure » [en note : haie vive ; mot régional], qui était alors très dense et très haute, et derrière
laquelle nous nous arrêtâmes. (R. Badou, Cent soixante histoires liées au parler creusotin, 1993, 89.)
13. L’odeur de poudre de la pierre concassée retombe sur le désastre. Les cargaisons répandues
sur chaque bord, font comme une tranchée minérale, qui repousse les talus, comble
les fossés, broie les bouchures, écrase ronces et fougères. (A. Aucouturier, Le Milhar aux guignes, 1995, 93.)
14. Quelque chose se passait, qui trouvait un écho en elle comme une interférence, une
ombre se détacha de la bouchure, prit forme sous les cornes de la lune. (M. de Valence, Récits et légendes du vallon et des collines, 1996, 245.)
15. […] le ruisseau déroule ses méandres au hasard des aubiers [= saules], ces arbres
typiques du bocage, tandis que les chênes têtards, postés en sentinelles dans les
bouchures délimitent les prés. (S. Lavisse-Serre, Les Locatiers de Beauvoir, 1998, 9.)
□ Avec ou dans un commentaire métalinguistique incident.
16. Champs, prés enclos entourés de haies hautes et vives appelées ici [Morvan] des bouchures, interrompues çà et là par des passages que l’on nomme échalliers. (J. Lacarrière, Chemin faisant. Mille kilomètres à pied à travers la France, 1996 [1977], 117.)
17. À chaque virage caché par les bouchures, ces haies d’ici, Domi klaxonne et mord sur l’accotement, certain qu’il est de se
retrouver face à un troupeau, un tracteur ou des bisons… (A. Aucouturier, Le Dénicheur d’enfance, 1996, 6.)
18. Sous le chapiteau [dressé à Hérisson, Allier], le monde. Autour de la grosse toile,
le bocage […]. Derrière les bouchures, entremêlement de ronces et d’aubépines, des hommes fiers et voyageurs. C’est Footsbarn
Travelling Théâtre, vaste conglomérat bourbonnais et international ! (Info Clermont, 8 novembre 1999, 11.)
■ encyclopédie. Quand la haie clôt un pacage, sa construction fait l’objet de techniques plus ou moins
élaborées visant à renforcer la base, de la haie plessée aux branches recourbées (ALIFO
393 et planche II ; ALCe 59), au simple fourrage de branchages coupés, en passant
par des méthodes combinées : « On rase la haie au ras du sol. On ne laisse que quelques pieds d’arbustes assez forts
que l’on coupe à un mètre environ de hauteur et qui servent de piquets. Les branches
d’épines ou les fagots coupés en rasant la haie sont fourrés entre les pieux en position
oblique […] » (ALCe 59). De fait, l’entretien des haies vives ayant été souvent négligé, c’est
l’aspect buissonnier et libre qui domine dans les régions où perdure ce type de clôture.
— 〈Combrailles (Creuse est, Allier sud-ouest)〉 chêne/pommier de bouchure loc. nom. m. "chêne/pommier, élément d’une haie vive".
19. Le bûcher est encore bien garni de fagots, de quartiers d’arbres à peine refendus,
de grandes triques de chênes de bouchure et de bûches bien rangées, prêtes pour le fourneau. (A. Aucouturier, Le Dénicheur d’enfance, 1996, 48.)
20. Ils vont aussi grôler [= secouer pour faire tomber] les pommes dans les vieux pommiers de bouchure, tout biscornus et envahis par le gui. (A. Aucouturier, Le Dénicheur d’enfance, 1996, 181.)
— Par méton. "bois de chêne provenant des haies vives".
21. Il n’avait plus tellement de clients depuis que l’aggloméré concurrence le chêne de bouchure. (A. Aucouturier, Le Milhar aux guignes, 1995, 67.)
1.2. Par ext. 〈Sarthe (Chenu), Indre-et-Loire nord (Saint-Ouen-les-Vignes), Sologne (Loir-et-Cher,
Loiret sud-ouest) (vieilli), Haute-Vienne, Creuse (spor. et vieilli)〉 "tout type de clôture visant à enclore une parcelle de terrain, particulièrement clôture
faite d’éléments non plantés (palissade, clôture en fil de fer)". Ici, on ne clôt que pour garder les bêtes […] une bouchure est faite avec d’autres
bois, et des fils de fer (Saint-Ouen-les-Vignes, homme 80 ans, SimonSimTour 1995). Syn. région. boucheture*.
— En part. 〈Montceau-les-Mines, Creuse (est)〉 "clôture arbustive taillée bordant les jardins, en milieu pavillonnaire ou rural, haie
d’ornement".
22. Bref, je sors l’auto du garage, j’ me prépare à partir, y d’vait être neuf heures,
neuf heures et demi, quand tout par un coup*, qui qu’ je vois arriver au bar ? Le père Jules, mon voisin, l’ancien tailleur, que
[sic] taille maintenant plus rien que sa bouchure [en note : haie] et ses rames d’haricots. (M. Mazoyer, Les Vacances des berthes, 1985, 142.)
23. Leurs trois jardins sont des parts d’une même parcelle derrière leurs maisons. Mais
chacun a planté des bonnes bouchures pour que le voisin ne lorgne pas sur ses planches de carottes ou ses carrés de poireaux.
(A. Aucouturier, La Tourte aux bleuets, 1997, 18.)
2. [Aires restreintes] rural
2.1 〈Indre-et-Loire, Haute-Vienne (nord)〉 "bourrage d’un trou dans une haie, bourrage d’un point faible de la haie avec une botte
de feuillage ou de branchages". Dans une haie qui s’est éclaircie, on abat des branches, on les fourre là, on fait
une bouchure (Neuvy-le-Roi, homme 70 ans, SimonSimTour 1995 = ALIFO 393* pt 69).
2.2 〈Haute-Vienne (nord)〉 "passage, ou trou (dû à l’usure, à un accident, ou à une négligence), dans la haie
clôturant un pâturage". Elle a dû trouver une bouchure [d’une vache errante] (Saint-Sulpice-les Feuilles, 1993, femme 75 ans).
◆◆ commentaire.
1. est un dérivé (suffixe ‑ure) du verbe trans. mfr. boucher "entourer d’une clôture" (dep. Moulins 1498) au sémantisme déjà régional (Chambon, MélVarFr II, 22-23), 1.1. apparaît tardivement dans les dictionnaires généraux : "haie vive" (Littré « terme de campagne » ; LittréSuppl cite Bentzon dans La Revue des Deux Mondes du 1er juin 1876 « Le chemin était devenu grâce à la végétation luxuriante des bouchures [dans le Nivernais],
une véritable charmille » ; Lar 1897-1904 « terme de campagne » ; Lar 1928-1933 « dialectal » ; Robert 1951 ("haie vive", sans marque) ; Robert 1986 ("haie vive", « région. (Centre) ») ; TLF donne ce sens en rem. Ces mentions sont loin de refléter l’usage dense observé
en français dans une aire compacte lors des enquêtes DRF 1994-96 (Berry, Bourbonnais,
Bourgogne, Franche-Comté sud-ouest, Marche limousinea), où le sens de "haie vive" s’applique à des haies plantées : types combinant la plantation d’arbres, d’arbustes,
et un renforcement de branchages à la base (v. Encyclop. et ex. 4) ou bien – pour
la partie sud de l’aire définie ci-dessus – des haies libres. Le régionalisme et les
emplois dialectaux sont mieux documentés dans les glossaires dialectaux (voir notamment
dans FEW pour le Centre et la Bourgogne, et MineauR 1981 pour la Vienne, où les aires
d’emploi sont superposables ou imbriquées) ; mais l’histoire du mot, et quelques particularités
géographiques modernes, suggèrent une autonomie du régionalisme et sa vitalité au
milieu du siècle : à la frontière sud de la Saône-et-Loire « [buʃyʁ] est senti comme un mot français ; pour les patoisants le vrai mot patois est pyési » (Gardette, ALLy 453). Il a même été assez fort à cette époque pour influencer la
pratique dialectale (Rhône nord [butʃyʁ] "haie" ALLy 453). Le terme chargé de la valeur emblématique d’un mode et d’un cadre de vie
typiques retrouve par ailleurs une nouvelle vie dans la littérature régionaleb. 1.2. est encore représenté sporadiquement de la Sarthe au nord de la Haute-Vienne. La
lexicographie française rend bien compte de l’emploi de la forme jusqu’à aujourd’hui
mais avec un sémantisme ambigu dû sans doute au manque de connaissance technique des
divers référents (dep. 1701 bouchure "haie artificielle" (Brunot 6, 282 et TLF 4, 752 (hist.), qui renvoient au seul Vauban, Traité de la culture des forêts). Prolongeant cette acception imprécise, et se fondant sur de trop rares exemples
(« couper de l’épine pour faire des bouchures » Colette 1901 ; « les bouchures d’épines se voilent » G. Sand 1853), TLF illustre seulement le sens de "haie morte" (glosé « région. »). Cet emploi est peu attesté aujourd’hui, le référent étant cantonné dans de petites
aires : « Les clôtures faites avec les échalas ou palissades ne se trouvent qu’autour des jardins
ou des cours » (ALCe 59), ou a évolué, hors des villages, l’entourage de fil de fer ayant maintenant
largement remplacé les haies mortes. Dans les régions à forte densité de haies vives
comme la Marche limousine, où bouchure "haie vive" est très courant, seuls 3 informateurs sur 20 (Haute-Vienne et Creuse) connaissent
aussi le sens "haie morte". L’emploi de 1.2. paraît bien antérieur au début du 18e s. car, implanté aujourd’hui au Canada dans les Provinces Maritimes (bouchure "tout ce qui sert à fermer et à boucher un pré" PoirierAcadG 1933 ; "clôture, treillage en fil de fer" MassignonAcad 1962 ; DéribleSPM 1986 ; "clôture" BoudreauAcad 1988 ; ThibodeauBaieSteMarie 1988 ; CormierAcad 1999, citant un document
de 1670 d’après FichierTLFQ ; NaudMadeleine 1999), typique de l’Acadie (voir ALEC
994 “clôture” ; ACILPR 10/3, 1383 et 1390 ; JuneauPLQuéb 38), et les principaux établissements
acadiens s’étant formés de 1632 à 1650 (familles originaires de Loudun, MassignonAcad
1962, 35, 68), on peut estimer qu’il était d’usage courant dans la Vienne au plus
tard dans la première moitié du 17e s. au sens de "clôture (vive ou sèche)", car l’absence de haie vive au Canada ne permet pas de se déterminer sur le sémantisme
précis du terme importé.
2. est dérivé d’afr. boucher, boscher, bochier (dep. env. 1230, GdfC, TL) "remplir une ouverture en introduisant qqc.". Mfr. boucheure "ce qui bouche (qqc.)" est attesté dès 1600 (Olivier de Serres, Huguet). On relève 2.1. dans le parler du Morvan (1878, boucheure "branchages pour clore les entrées des champs" ChambureMorvan), en Champagne-Ardennes (fin 19e s. « de la boûchure, fascines de bois dont on clôt les jardins » G. Bulard, Essai de monographie d’un village de Haute-Marne [Blaise]) ; mais on ne le trouve aujourd’hui en français qu’en quelques points résiduels,
ou en limite d’aire, avec un sens qui reflète une technique plus élaborée que la simple
obturation : Neuch. bouchure "sorte d’entrée à claire-voie" Pierreh ; Jura suisse "barrière […] ne s’ouvrant que rarement" PierrehSuppl 1926 ; GPSR s.v. boutchœr ; Ø DSR) ; c’est une survivance. Formation métonymique, 2.2. serait plus récent (à rapprocher de Minot bouchure "entrée dans une haie" G. Potey, Le Patois de Minot, Paris, 1930, extrait de Mém. de l’Académie des sciences et belles lettres de Dijon, 1927). Ce dernier sens pourrait être consolidé par l’attraction des mots de la famille
de lat. bucca (FEW 1, 585b) ; ainsi, en Bretagne, les rares attestations de bouchure ne peuvent désigner la haie mais un trou, une ouverture (Pordic, Côtes-d’Armor [butʃyʁ] "porte d’entrée du clos" MassignonAcad 1962, § 636) ; et dans la Haute-Vienne, où est attesté 2.2., la haie vive est désignée par les types [bwesu] ou [gɔʁs] (ALAL 211) laissant la place libre à une autre acception pour la forme bouchure.
a Les pourcentages faibles en Limousin (25 % en moyenne) reflètent non pas un usage
dispersé mais une concentration de l’emploi dans une partie de l’aire (70 % dans la
Creuse, tous localisés au nord du département). On peut supposer une aire d’emploi
antérieurement plus vaste, v. par ex. le sobriquet Crève-bouchure donné à un héros des guerres de Vendée ou encore RézeauPérochon 1978, 89 où l’emploi
bouchure "entrée (du pré)" peut être rapproché des emplois donnés ici sous 2.2.
b « Le bocage traditionnel s’est bien maintenu dans le Massif central, la Normandie, les
dépressions bordant le Morvan, la Bresse. Il n’a subi là que des retouches timides :
remembrements modérés, éclaircissement des haies. L’élevage bovin "à l’herbe", prépondérant dans ces régions, ne nécessitait pas de bouleversements de la structure
agraire ancestrale » (R. Lebeau, Les Grands Types de structures agraires dans le monde, Paris, Colin, 1996, 89 [6e éd. mise à jour]).
◇◇ bibliographie. FEW 15/1, 203a, *bosk- I 2 b ; Littré ; LittréSuppl ; Lar 1928 ; Rob 1953 ; TLF ; A. Rozier, Cours complet d’agriculture […], Paris, 1793 ; ConnyBourbR 1852 ; JaubertCentre 1864 s.v. boucheture ; Coudereau, Sur le dialecte berrichon, Mém. de la Soc. d’Anthrop. de Paris, 1873, 357 ; ChambureMorvan 1878 s.v. boucheure ; OffnerGrenoble 1894 ; RézeauPérochon 1978 [1922] ; LarocheMontceau 1924 ; BrunetFranchesse
1937 ; JouhandeauGuéret 1955 ; E. Tisserand, Saint-Léopardin d’Augy […], 1961, 5 « [Bouchure a sa place] parmi quelques centaines de mots […] qui ne sont pas du fr. commun [= général],
sont employés par les personnes parlant français et non patois » ; BrunetFrBourbonn 1964 ; BridotSioule 1977 ; R. Aurembou, Il était une fois… le Bourbonnais, 1983 ; SabourinAubusson 1983 et 1998 ; LagardeCérilly 1984 ; TavBourg 1991 "haie" « très fréquent en Charolais » ; DubuissBonBerryB 1993 ; R. Badou, Cent soixante histoires liées au parler creusotin, Le Breuil, 1993, 45 ; SimonSimTour 1995 (sens 1.1., 1.2., 2.1.) ; ValMontceau 1997
« employé universellement au détriment des mots haie et clôture qui sont inconnus (sauf s’agissant d’une "course de haies" ou des "clôtures électriques") ». Pour les Atlas v. encore ALF 1592, ALB 252, ALFC 167.
△△ enquêtes. EnqDRF 1994-96. Taux de reconnaissance : 1.1. Allier, Yonne ("haie"), 100 % ; Cher, Indre, 80 % ; Saône-et-Loire ("haie"), de 75 à 100 % ; Creuse 70 % ; Nièvre ("haie") de 50 à 75 % ; Côte-d’Or ("haie"), Indre-et-Loire (sens 2), 30 % ; Indre-et-Loire, Loiret ("haie"), 20 % ; Haute-Vienne, 15 % ; Dordogne, 10 % ; Corrèze, 0 %. 1.2. ("haie morte, palissade") Creuse, Haute-Vienne, 15 % ; Corrèze, Dordogne, Indre-et-Loire, 0 %. 2.1. ("façon de boucher un trou") Indre-et-Loire, 30 %.
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